Junts honore sa promesse et enregistrera cette après-midi l'enmienda à la réduction de la journée de travail. Selon des sources de la formation catalane, le texte est prêt depuis plusieurs semaines. Carles Puigdemont et son équipe attendaient que le Congrès fixe la date limite pour la présentation des enmiendas, ce qui a été fait hier.
Les sources de Junts ont affirmé ce matin que "l'enmienda se registre cette tarde sí o sí". Avec les négociations bloquées en raison d'un scandale lié à un rapport de l'Unité Centrale Opérationnelle (UCO) de la Garde Civile, Junts prend cette décision pour renvoyer l'ensemble du texte au gouvernement.
Ce mouvement vise à défendre les intérêts des entreprises catalanes, suite à une forte pression des organisations patronales. Parmi elles, Pimec, la plus représentative des PME en Catalogne, ainsi que Foment del Treball, qui a intensifié son lobbying ces dernières semaines.
Malgré cela, la vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail, Yolanda Díaz, estime qu'il y a encore de la marge pour la négociation. Un paquet d'aides pour les petites et moyennes entreprises est sur la table, ainsi qu'une possibilité de durcir le registre horaire.
L'enmienda à la totalité ne met pas fin à l'initiative en soi. Elle devra être votée lors d'un prochain plénum, où les partis devront se prononcer. Junts, le PP et Vox pourraient ainsi stopper la procédure de la loi, forçant le gouvernement à recommencer à zéro.
Cette mesure pourrait également compromettre la proposition phare de la leader de Sumar. Cependant, le vote ne sera pas immédiat. Díaz a exprimé son souhait que le débat ait lieu avant la pause estivale.
Díaz a pressé le président du gouvernement, Pedro Sánchez, de réactiver l'agenda social pour apaiser les scandales de corruption. Toutefois, il demeure incertain si le vote pourra se tenir lors d'un plénum extraordinaire en juillet ou s'il faudra attendre septembre.
La situation actuelle autour de l'enmienda de Junts souligne les tensions politiques et les défis auxquels le gouvernement fait face. Les décisions à venir pourraient avoir un impact significatif sur le paysage législatif et économique en Catalogne.