Diffamation contre les députés Garrido et Corbière : amendes infligées à un ex-journaliste du Point

Condamnation d'Aziz Zemouri

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné le journaliste Aziz Zemouri à 4000 euros d’amende. Cette décision fait suite à des accusations fausses portées contre Raquel Garrido et Alexis Corbière, ex-membres de LFI. Dans un article publié en 2022, Zemouri avait prétendu qu'ils avaient employé une femme de ménage sans papiers.

Le tribunal a souligné une base factuelle lacunaire dans les allégations de Zemouri. Il a également noté son manque de volonté à vérifier les informations avant publication. La présidente de la 17e chambre a également infligé une amende de 4000 euros au directeur de la publication du Point.

Dommages et intérêts

Raquel Garrido et Alexis Corbière recevront 6000 euros en dégâts et intérêts. Alexis Corbière a exprimé son indignation, affirmant qu'il est inacceptable de publier des articles sans vérification. Pour lui, cela pose un problème d’intérêt général, car chacun mérite une information de qualité.

Il a souligné l'importance de la responsabilité des médias. Le député de Seine-Saint-Denis a insisté sur le droit à une information vérifiée et de qualité pour tous.

Contexte de l'affaire

L'affaire remonte au 21 juin 2022, lorsque le Point a publié un article intitulé : « L’employée sans papiers de Raquel Garrido et Alexis Corbière ». Cet article, présenté comme exclusif, a accusé le couple d'exploiter une femme de ménage sans papiers.

Le lendemain, le journal a retraité l'article, reconnaissant son caractère faux et mensonger. Le directeur de publication a publiquement admis cette erreur, ce qui a mené à la demande d'excuses de Zemouri, qui a quitté l'hebdomadaire après cette affaire.

Manipulation et enquête

Aziz Zemouri a déclaré avoir été victime d'une manipulation de l'une de ses sources policières. Les investigations ont révélé que Rudy Succar, ex-chauffeur de Jean-Christophe Lagarde, avait trompé le journaliste. Lagarde aurait cherché à obtenir des informations compromettantes contre Garrido.

Après plusieurs interrogatoires, Succar a admis avoir agi sur demande de Lagarde, qui avait une obsession pour cette affaire. Jean-Christophe Lagarde, Rudy Succar et Noam Anouar, le contact policier de Zemouri, sont tous mis en examen pour escroquerie en bande organisée.

Conclusion

Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité des journalistes et la vérification des informations. La décision du tribunal rappelle l'importance d'une information vérifiée et de qualité. Les conséquences de cette affaire pourraient avoir un impact significatif sur les pratiques journalistiques à l'avenir.