Ce matin, Enrique Santiago, député de Sumar, a annoncé au Congrès une proposition de loi visant à adapter les amendes de circulation à la capacité économique des citoyens. Cette initiative prévoit des augmentations allant jusqu'à 500% et des réductions de 30%. Cependant, la proposition nécessite un large soutien des groupes politiques, et pour l'instant, aucune discussion n'a été entamée.
La réforme envisagée modifierait le régime actuel des amendes de la Loi de circulation. En chiffres, la pondération serait de 150% pour les infractions commises par des personnes ayant des revenus bruts annuels de 70.000 à 85.000 euros, de 300% pour ceux gagnant entre 85.000 et 100.000 euros, et de 500% pour les revenus supérieurs à 100.000 euros.
Pour les personnes à faibles revenus, des réductions sont également prévues. Par exemple, une réduction de 15% pour ceux qui perçoivent jusqu'à 1,5 fois le SMI, et de 30% pour ceux gagnant entre 1,5 et 2,5 fois le SMI. Cette mesure vise à rendre les amendes plus justes et proportionnelles aux revenus des contrevenants.
Pour défendre cette initiative, Sumar souligne que le caractère disuasif des amendes diminue si les montants sont insignifiants pour les personnes à hauts revenus. Enrique Santiago a déclaré : "Il ne peut pas être qu'une amende ruine le mois de la majorité des gens, tandis que pour quelques-uns, elle soit dérisoire."
La proposition inclut également des montants minimaux pour que même les personnes avec des revenus très bas paient une amende en cas d'infraction. Par exemple, si un conducteur dépasse la vitesse autorisée de 10 km/h, sa sanction pourrait varier considérablement selon ses revenus.
Pour soutenir sa proposition, Sumar mentionne des pays comme Finlande, Suède, Danemark, Suisse et Royaume-Uni, qui appliquent déjà des amendes progressives. Chaque pays a ses propres spécificités, mais l'idée générale est similaire. Cela montre qu'il existe un précédent pour une telle réforme.
De plus, des propositions similaires ont été faites par des organisations comme l'Union de Gardes Civils, ce qui indique un soutien populaire pour cette mesure. Sumar s'appuie également sur l'article 31.1 de la Constitution, affirmant que tous les citoyens doivent contribuer aux dépenses publiques selon leur capacité économique.
Enrique Santiago a souligné que la pondération des sanctions est déjà envisagée et bénéficie d'un large soutien dans la Loi de sécurité citoyenne, actuellement en cours de traitement. Toutefois, le sujet des amendes de circulation pourrait susciter davantage de controverse en raison de son actualité.
Il a déclaré : "Nous tentons de moderniser le système de sanctions du pays afin qu'il soit équitable et proportionnel." Bien que cette proposition soit déjà source de débats parmi la population et ses électeurs, il est important de noter qu'aucun contact n'a encore eu lieu avec d'autres groupes parlementaires, y compris le PSOE, concernant leur opinion.
En résumé, la proposition de loi d'Enrique Santiago vise à ajuster les amendes de circulation en fonction des revenus, avec l'objectif de créer un système plus juste. Bien que cette initiative ait le potentiel de moderniser le cadre légal, elle devra surmonter des défis politiques et sociaux pour être mise en œuvre.