Le président du Tribunal Constitutionnel, Cándido Conde-Pumpido, maintient le calendrier prévu pour le premier débat sur la loi qui annule les délits du procès. Malgré les demandes de suspension de plusieurs magistrats, du Parti Populaire et du Senat, la date de début des délibérations reste fixée au 10 juin.
Le débat portera sur la ponence de la vice-présidente Inmaculada Montalbán, qui répondra à un recours déposé par plus de 50 députés du groupe parlementaire populaire. Conde-Pumpido estime que ces demandes sont des maniobras dilatorias visant à retarder le jugement sur cette loi controversée.
Des sources juridiques précisent que le président a expliqué lors de la séance plénière d'hier que l'avis des magistrats César Tolosa, Enrique Arnaldo et Concepción Espejel concernant une éventuelle consultation à la justice européenne ne pourra pas être intégré au processus. Cela pourrait entraîner une contamination de leurs signatures.
Il est à noter que ni l'ancien ministre Juan Carlos Campo ni le magistrat José María Macías ne participeront au débat. Campo s'est abstenu, ayant déclaré que l'amnistie est inconstitutionnelle, tandis que Macías a été écarté.
Le président a également souligné que ce sera lors du premier Plénum sur l'amnistie, prévu pour la semaine du 24 juin, que ces magistrats pourront soulever la question préjudicielle.
Au sein du Tribunal Constitutionnel, les demandes formulées par le PP sont jugées extemporanées. Cela inclut la demande de suspension du débat sur l'amnistie jusqu'à ce que le Tribunal de Justice de l'Union Européenne se prononce sur quatre questions préjudicielles soulevées par des tribunaux espagnols.
De plus, le PP a demandé que le président s'abstienne en raison des déclarations de son épouse, Clara Martínez de Careaga, dans un rapport sur la loi. Le Sénat a également demandé au Tribunal de soulever une question préjudicielle, identifiant jusqu'à sept aspects de la loi qui pourraient contrevenir au droit de l'Union.
En conclusion, le président du Tribunal a annoncé que toutes ces questions seront résolues par la ponente Montalbán avant le début des délibérations dans deux semaines. Bien que la séance plénière d'hier se soit déroulée calmement, des tensions se font déjà sentir concernant l'amnistie.