Le Tribunal Constitutionnel (TC) commence aujourd'hui à examiner le recours d'inconstitutionnalité du Parti Populaire (PP) concernant la Loi d'Amnistie pour la normalisation en Catalogne. Ce débat s'annonce intense et marqué par des divisions entre magistrats progressistes et conservateurs.
La délibération se déroulera en quatre phases, débutant par la proposition d'une question préjudicielle au Tribunal de Justice de l'Union Européenne (TJUE). Les magistrats ont reçu des demandes du PP et du Sénat pour solliciter l'avis européen sur la conformité de la loi avec le Droit de l'Union.
Le PP a récemment déposé un recours contre le refus du TC de suspendre la délibération. Ils soutiennent qu'il est nécessaire de poser une question préjudicielle sur la loi qui annule les délits du processus indépendantiste.
La deuxième phase abordera les motifs du recours, affirmant que l'amnistie n'est pas compatible avec notre Constitution. En troisième lieu, les magistrats examineront les arguments pour l'inconstitutionnalité spécifique de cette loi d'amnistie.
Enfin, la délibération portera sur des articles précis de la loi jugés inconstitutionnels. La vice-présidente Inmaculada Montalbán a proposé une estimation partielle du recours, tout en soutenant l'essentiel de la loi.
Selon Montalbán, il appartient au législateur d'évaluer les circonstances justifiant l'amnistie. Le TC ne peut pas se substituer à cette fonction. Le projet de décision souligne que le législateur n'a pas besoin d'une habilitante explicite de la Constitution pour exercer son pouvoir législatif.
Elle insiste que considérer une loi d'amnistie comme inconstitutionnelle reviendrait à contredire le principe démocratique et la capacité législative du Parlement.
Concernant les questions préjudicielles, le projet de décision indique que le processus en cours est un recours d'inconstitutionnalité, se concentrant uniquement sur la validité constitutionnelle de la loi. Les problèmes d'applicabilité ne doivent pas interférer avec cette évaluation.
La vice-présidente souligne que la non-interférence juridique est essentielle, et qu'il n'est pas pertinent de poser des questions préjudicielles dans ce contexte.
En conclusion, le TC semble prêt à estimer partiellement le recours du PP, notamment concernant trois articles. Il est prévu que la loi soit déclarée inconstitutionnelle sur certains points, notamment en ce qui concerne l'égalité des citoyens. La décision finale du TC aura un impact significatif sur le paysage politique en Catalogne.