La majorité progressiste du Tribunal Constitutionnel a exprimé ce mardi son soutien à la compatibilité de l'amnistie avec la Constitution. Selon des sources juridiques, six des dix magistrats ont affirmé qu'une loi d'amnistie pouvait être adoptée sans enfreindre le texte constitutionnel. Cette décision marque un tournant dans le débat juridique actuel.
Les discussions lors de la deuxième session de délibération se sont déroulées sans surprises majeures, bien que la division entre la majorité progressiste et la minorité conservatrice persiste. Le magistrat Enrique Arnaldo a émis de vives critiques envers le président Cándido Conde-Pumpido, exprimant son mécontentement face à un résultat apparemment préétabli.
Le projet de décision, présenté par la vice-présidente Inmaculada Montalbán, soutient que la Constitution ne prohibe pas la législation sur l'amnistie, qui vise à annuler les effets des condamnations pénales. Cette position répond au recours d'inconstitutionnalité du PP, qui a contesté la légitimité d'une telle loi.
Il est important de noter que le rejet de deux amendements concernant l'amnistie lors de l'élaboration de la Constitution ne signifie pas qu'elle ne peut pas être intégrée dans le texte. Les magistrats affirment que le législateur n'a pas besoin d'une habilitation explicite de la Constitution pour exercer son pouvoir législatif.
Le PP a soutenu que la Constitution ne permet pas l'octroi d'une amnistie, soulignant que les rédacteurs de la Constitution avaient refusé d'inclure cette notion dans la Charte Magna. En revanche, la figure de l'indulgence a été introduite, permettant l'exercice du droit de grâce.
Cette argumentation met en lumière les divergences d'interprétation entre les différentes parties. La majorité du Plénum estime qu'une loi d'amnistie est compatible avec les principes démocratiques, sans nécessiter d'autorisation explicite.
Le Plénum défend l'idée d'une « Constitution ouverte », essentielle pour un État démocratique et un pluralisme politique. Cette vision permet d’envisager la législation sur l’amnistie comme un moyen d’adapter le droit aux réalités sociales et politiques actuelles.
En outre, les magistrats ont également rejeté l'idée que la loi d'amnistie pour la normalisation en Catalogne soit considérée comme une loi singulière. Cela renforce l'idée d'une approche inclusive et flexible face aux défis contemporains.
En résumé, la position du Tribunal Constitutionnel sur l'amnistie souligne la complexité du débat juridique en Espagne. La majorité progressiste semble ouverte à l'idée d'une législation qui pourrait avoir des impacts significatifs sur le paysage politique. Cette situation mérite une attention particulière à l'avenir.