La pénurie d'anesthésistes au Canada est devenue un sujet de préoccupation majeur. Les assistants en anesthésie pourraient être une solution viable pour réduire les temps d'attente. Des experts, comme le Dr Sally Bird, soulignent l'importance d'augmenter le nombre d'AAs pour améliorer l'accès aux soins chirurgicaux.
Les assistants en anesthésie (AAs) travaillent sous la supervision directe des anesthésistes. Rob Bryan, un assistant vétéran, décrit leur rôle comme étant d'étendre les soins fournis par les spécialistes en anesthésie. Ils sont essentiels pour garantir que les patients reçoivent les soins nécessaires sans retards.
Cette profession a été établie depuis plus de 50 ans au Québec et a gagné en reconnaissance dans d'autres provinces. Cependant, leur disponibilité reste limitée, ce qui pose des défis dans certaines régions.
Contrairement aux infirmiers anesthésistes aux États-Unis, qui peuvent pratiquer de manière indépendante, ce n'est pas le cas au Canada. Les infirmiers anesthésistes ont la capacité de gérer leur propre pratique, ce qui leur permet de combler les lacunes dans les zones rurales.
Les anesthésistes canadiens soutiennent que l'expansion du rôle des AAs est plus logique que de créer un nouveau programme pour les infirmiers anesthésistes. Cela favoriserait une collaboration efficace et renforcerait la confiance au sein des équipes médicales.
La pénurie d'anesthésistes a conduit à des retards dans les procédures chirurgicales. Avant l'intégration des AAs dans les équipes, de nombreuses interventions étaient souvent reportées. Grâce à leur présence, les départements peuvent désormais traiter un plus grand nombre de patients efficacement.
Par exemple, plusieurs AAs travaillant sous la supervision d'un anesthésiste permettent à ce dernier de se concentrer sur d'autres tâches. Cela améliore considérablement l'efficacité opérationnelle des hôpitaux.
Malgré l'importance croissante de cette profession, la formation des AAs fait face à des limitations. Actuellement, il existe seulement quatre programmes de formation accrédités au Canada. Cela soulève des préoccupations quant à la visibilité et à la reconnaissance de ce métier.
La formation pour devenir assistant en anesthésie peut durer de un à deux ans, mais elle n'est pas toujours financée. Cela oblige de nombreux candidats à travailler à temps plein tout en poursuivant leur formation.
Les assistants en anesthésie jouent un rôle crucial dans le système de santé canadien. En augmentant leur nombre et en élargissant leur formation, le Canada pourrait améliorer l'accès aux soins chirurgicaux. Comme le souligne le Dr Bird, un soutien supplémentaire pourrait renforcer cette main-d'œuvre et bénéficier à l'ensemble du système de santé.