La paisible municipalité d’Antibes a été le théâtre d’un drame ce mercredi après-midi. Une enseignante de 52 ans et un élève de 16 ans ont été poignardés au lycée horticole d’Antibes (Alpes-Maritimes). En fin d’après-midi, le parquet de Grasse a fourni des informations sur cette attaque d’une extrême violence. Voici un retour sur les événements tragiques.
Ce mercredi, un jeune homme de 18 ans, ancien élève du lycée horticole, a pénétré dans l’établissement armé d’un couteau de cuisine. Il a blessé un élève de 16 ans avant de se rendre dans la salle des professeurs, où il a porté trois coups de couteau à une enseignante de 52 ans, selon le parquet.
L’assaillant a ensuite fui vers l’arrière du bâtiment, où il a été confronté au proviseur, qui a réussi à le calmer. Rapidement, une équipe de police nationale d’Antibes est intervenue et a procédé à l’interpellation du jeune homme. Un sac à dos contenant un second couteau a été retrouvé dans la cour.
Le procureur de la République s'est rendu sur place et a confié l'enquête au SIPJ de Nice. L'auteur de l'attaque a été placé en garde à vue pour introduction armée dans un établissement scolaire et tentative d’assassinat. Son casier judiciaire ne présente aucune condamnation, mais il a été incarcéré durant sa minorité pour apologie de crimes.
Le parquet a mentionné une dimension psychiatrique dans cet acte. D’après des informations, il est également connu des services de police pour apologie du terrorisme. Le ministère de l'Agriculture a précisé qu'il avait fréquenté l’établissement scolaire durant l’année scolaire 2021-2022.
Les deux victimes, un élève de 16 ans et une enseignante de 52 ans, ont été blessées mais leur pronostic vital n'est pas engagé. Elles sont actuellement hospitalisées. L'association d'aide aux victimes, Harpeges, a été mobilisée pour apporter un soutien aux personnes choquées dans l’établissement.
Des témoignages d’élèves rapportent qu’ils ont agi rapidement en se mettant à l’abri. Certains ont alerté leurs camarades en criant qu’il y avait une attaque au couteau. Ils ont ensuite fermé les fenêtres et se sont enfermés dans les vestiaires, pensant au départ qu'il s'agissait d'un exercice.
Le maire d’Antibes, Jean Leonetti, a salué le sang-froid du chef d’établissement et des équipes présentes qui ont contribué à maîtriser l’auteur. Il a exprimé son soutien aux victimes et remercié les forces de l’ordre pour leur réactivité. La ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, a également apporté son soutien aux victimes et à la communauté éducative.
Sur les réseaux sociaux, la ministre démissionnaire de l’Agriculture, Annie Genevard, a annoncé son déplacement sur place pour témoigner de sa solidarité. Elle a souligné l'importance de préserver l’école comme un sanctuaire républicain, où la violence n’a pas sa place.
Ce drame à Antibes rappelle la nécessité de renforcer la sécurité dans les établissements scolaires. Les événements tragiques de ce mercredi soulignent aussi l’importance d’un suivi adéquat des jeunes en difficulté. L’ensemble de la communauté éducative est en émoi, et le soutien aux victimes est primordial dans cette période difficile.