Le directeur du renseignement national des États-Unis a récemment affirmé que le Royaume-Uni avait retiré sa demande controversée d'accès aux données des utilisateurs d'Apple à l'échelle mondiale. Cette décision a été annoncée par Tulsi Gabbard sur le réseau social X, où elle a précisé que le Royaume-Uni avait accepté d'abandonner son instruction à Apple pour fournir une "porte dérobée".
Cette "porte dérobée" aurait permis aux autorités d'accéder aux données cryptées des citoyens américains, ce qui aurait constitué une atteinte à nos libertés civiles. Cependant, selon la BBC, Apple n'a pas encore reçu de communication officielle des gouvernements américain ou britannique concernant cette affaire.
En décembre, le Royaume-Uni avait formellement demandé à Apple d'accéder aux données cryptées de ses utilisateurs dans le monde entier. Toutefois, Apple ne peut pas consulter les données des clients qui ont activé son outil de sécurité le plus strict, la Protection Avancée des Données (ADP). Cet outil empêche toute personne autre que l'utilisateur d'accéder à ses fichiers.
Pour accéder à ces données, Apple aurait dû compromettre ses propres méthodes de cryptage. La société a déclaré : "Nous n'avons jamais construit de porte dérobée ou de clé maîtresse pour aucun de nos produits ou services, et nous ne le ferons jamais". En réponse, Apple a retiré l'ADP du marché britannique et a engagé une procédure légale pour contester l'ordre.
Ce processus judiciaire devait être examiné par un tribunal au début de 2026, mais il n'est pas encore clair s'il se poursuivra. En raison du secret entourant l'ordre gouvernemental, émis sous la Loi sur les Pouvoirs d'Enquête, il est également incertain si d'autres entreprises technologiques ont reçu des demandes similaires.
La plateforme de messagerie WhatsApp, utilisée par des millions de Britanniques, a déclaré qu'elle n'avait pas reçu de telles demandes jusqu'à présent. L'avis émis par le Royaume-Uni, que ni Apple ni le ministère de l'Intérieur n'ont confirmé, a provoqué l'indignation des défenseurs de la vie privée.
Des organisations comme Privacy International et Liberty ont lancé leurs propres actions en justice contre le gouvernement britannique en réponse à cette situation. Il existe déjà un accord légal entre les gouvernements américain et britannique, le Data Access Agreement, qui permet aux deux pays de partager des données à des fins d'application de la loi.
WhatsApp a exprimé son soutien à Apple dans ce conflit juridique avec le Royaume-Uni concernant les données des utilisateurs. Cette affaire soulève des questions importantes sur la protection des données et la vie privée à l'ère numérique.
En résumé, la situation entre Apple et le Royaume-Uni met en lumière des enjeux cruciaux concernant la vie privée et la sécurité des données. Les actions entreprises par Apple et les défenseurs de la vie privée pourraient avoir des implications significatives pour l'avenir de la technologie et des droits civils. Il sera intéressant de suivre l'évolution de cette affaire dans les mois à venir.