La politique tarifaire annoncée par le Président Trump a déclenché une véritable tempête mondiale. Les corrections baissières sur les marchés boursiers ont reflété l'impact négatif des tarifs sur l'économie américaine et mondiale. Cette situation a conduit à une moratoire sur l'entrée en vigueur de ces tarifs, ouvrant ainsi la porte à des négociations.
Le programme tarifaire de Trump repose sur une compréhension erronée du commerce international. Les pays échangent pour se spécialiser dans les biens et services qu'ils produisent le mieux, entraînant des excédents avec certains partenaires et des décits avec d'autres. La théorie selon laquelle les déficits commerciaux américains sont causés par des tarifs est incorrecte.
De plus, l'évaluation des tarifs sur les importations manque de rigueur. Par exemple, les tarifs appliqués à des pays comme la Corée du Sud ou l'Australie ont considérablement augmenté, malgré leurs accords de libre-échange avec les États-Unis. Cela montre que les mesures tarifaires ne sont pas toujours justifiées par des réalités économiques.
La tentative de réduire tous les décalages bilatéraux par des tarifs n'éliminera pas le déséquilibre commercial général des États-Unis. En 2024, ce déséquilibre représentait 4,2 % du PIB, indiquant que les Américains dépensent plus qu'ils ne produisent. Cela les oblige à importer la différence.
Si les États-Unis ne réduisent pas leurs dépenses par rapport à leurs revenus, notamment en diminuant leur déficit public, le décit commercial persistera. Même si Trump n'est pas un protectionniste, son utilisation des tarifs pour inciter d'autres pays à les réduire a peu de chances de succès.
Répondre aux augmentations de tarifs par des représailles est contre-productif. Cela nuit principalement aux citoyens et aux entreprises. Si l'Union Européenne adoptait cette approche, elle affaiblirait davantage sa situation économique déjà précaire sur la scène mondiale.
Il est plus judicieux de ne pas entrer dans une guerre commerciale avec les États-Unis, mais plutôt de promouvoir des accords de libre-échange avec les pays touchés par les tarifs américains. Cela permettrait de maintenir la compétitivité des entreprises européennes.
Pour faire face à l'augmentation des tarifs, il est essentiel de maintenir la compétitivité des entreprises. Cela implique de réduire les coûts fiscaux et réglementaires qui pèsent sur elles. L'Espagne, par exemple, a de nombreuses barrières à la concurrence, ce qui complique l'adaptation aux chocs tarifaires.
En favorisant des marchés plus libres, les entreprises seraient mieux équipées pour s'ajuster rapidement aux augmentations de tarifs. Cela représente une approche efficace pour gérer les défis posés par les tarifs américains.
Face aux augmentations de tarifs, il est crucial que le centre-droit rejette les mesures du gouvernement qui pourraient accroître la dette publique. De plus, l'attitude irresponsable du gouvernement espagnol, qui cherche à jouer le rôle de lobbyiste pour la Chine, pourrait exposer l'Espagne à des sanctions économiques. La situation exige une stratégie réfléchie pour protéger l'économie nationale.