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Une mini-forêt de 1 000 arbres détruite près de Rennes : pourquoi cet acte choquant ?

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Construction du nouveau centre de recherche Bioprojet

À Saint-Grégoire, près de Rennes, le laboratoire pharmaceutique Bioprojet a lancé la construction de son nouveau centre de recherche. Ce centre est dédié au traitement de pathologies complexes telles que l’autisme, la dépression et les troubles du sommeil. L’investissement total s’élève à 30 millions d’euros, financé à parts égales par Bioprojet et la Banque populaire Grand Ouest (BPGO).

Le constructeur Lamotte décrit le chantier comme « exemplaire, à faible impact environnemental ». Cependant, cette opération, nommée Canopée, a entraîné la destruction d'une mini-forêt de 1 000 arbres, plantée fin 2021. Cette initiative, censée favoriser la biodiversité, est mentionnée dans le rapport RSE 2023 de la BPGO, qui détaille ses engagements environnementaux.

Origine de la mini-forêt

La mini-forêt a été conçue par la Communauté Respire, composée de collaborateurs volontaires de BPGO, engagés dans des actions de décarbonation. « Les salariés étaient vraiment motivés par le projet », se souvient Eve Coignot, la paysagiste qui les a accompagnés. Une grande journée de plantation a eu lieu le 27 novembre 2021, permettant de créer cette mini-forêt sur 300 m² en utilisant la méthode japonaise Miyawaki.

Cette méthode vise à restaurer un écosystème forestier autonome en trois ans. Tous les participants, adultes et enfants, ont planté des essences variées comme des frênes, chênes et autres arbustes. Malheureusement, la mini-forêt n'a pas eu le temps de séquestrer beaucoup de carbone avant d'être détruite pour des raisons économiques.

Réactions et conséquences

« J’aurais au moins aimé être tenue au courant », déclare Eve Coignot. Emmanuel Siefer-Gaillardin, directeur de la communication de BPGO, a expliqué que certains arbres, « les plus beaux sujets », ont été déplacés avant le début des travaux. Ils seront intégrés ultérieurement dans l’espace paysager.

Cependant, il est impossible de savoir combien d’arbres ont été préservés et comment cela sera réalisé. Il souligne également que « toute forêt doit être entretenue », ce qui pourrait poser problème pour les spécimens déplacés, qui risquent de ne pas survivre sans leur écosystème d'origine.

Expertise sur les mini-forêts

Un spécialiste des mini-forêts, souhaitant rester anonyme, soulève des inquiétudes. Il doute que les arbres déplacés soient en bonne santé. « Privés de leur écosystème, ils auront du mal à repartir une fois replantés », affirme-t-il. Le concept des mini-forêts repose sur une forte densité et une diversité d’essences indigènes, favorisant une croissance rapide et résiliente.

Malgré ces préoccupations, ni Lamotte ni l’entreprise Id Verde, chargée des futurs espaces verts, n’ont répondu aux questions concernant l’avenir de ces arbres. La situation soulève des interrogations sur l’équilibre entre développement économique et préservation de l’environnement.

Conclusion

La construction du nouveau centre de recherche Bioprojet à Saint-Grégoire soulève des enjeux importants. La destruction de la mini-forêt, bien que justifiée par des raisons économiques, questionne l'engagement des entreprises envers l'environnement. Les conséquences de ces choix sur la biodiversité restent à évaluer, tout comme la santé des arbres déplacés.

Publié le : 4 octobre 2025
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