Un groupe d'Église conservateur condamne le choix de l'archevêque de Canterbury féminin

Choix historique de Dame Sarah Mullally

Dame Sarah Mullally a été nommée première femme archevêque de Canterbury, marquant un tournant significatif dans l'histoire de l'Église d'Angleterre. Dans son discours inaugural, elle a déclaré : "Si vous voulez aller vite, allez seul ; si vous voulez aller loin, allez ensemble." Cette nomination a suscité des réactions contrastées au sein de la communauté anglicane.

Réactions au sein de l'Église anglicane

Le Global Fellowship of Confessing Anglicans (Gafcon), un réseau de paroisses anglicanes conservatrices en Afrique et en Asie, a exprimé sa tristesse face à cette décision. En revanche, l'Église d'Afrique du Sud a salué cette nomination comme historique, affirmant qu'elle était accueillie avec enthousiasme.

Les tensions au sein de la Communion anglicane sont profondes, notamment en raison de l'ordination des femmes évêques en 2014 et de l'acceptation des relations entre personnes de même sexe en 2023. De nombreux chrétiens conservateurs estiment que seuls les hommes devraient être consacrés comme évêques.

Les enjeux théologiques et moraux

Dans une déclaration, le Très Révérend Dr Laurent Mbanda, archevêque du Rwanda, a affirmé que "la majorité de la Communion anglicane croit encore que la Bible exige une épiscopat exclusivement masculin". Gafcon a également critiqué le soutien de Dame Sarah à la bénédiction des couples de même sexe, l'accusant de promouvoir des enseignements non bibliques.

Cette organisation, créée en 2008, a pour but de répondre aux divergences théologiques au sein de la Communion anglicane. Ils ont appelé les dirigeants de l'Église à se repentir de ce qu'ils considèrent comme des écarts doctrinaux.

Les perspectives de Dame Sarah Mullally

Malgré les critiques, le nouvel archevêque de Canterbury est perçu comme une personne humble qui écoute. L'évêque Emily Onyango, la première femme ordonnée évêque au Kenya, a décrit sa nomination comme un "nouveau jour" pour l'Église. Elle a souligné que l'Église a besoin de paix et de réconciliation, en particulier pour les femmes et les enfants souffrants.

Cette vision contraste avec celle de l'archevêque du Rwanda, qui fait partie de la direction de Gafcon. La question de savoir si cette nomination pourrait provoquer une rupture irréparable au sein de la Communion anglicane reste ouverte.

Conclusion

La nomination de Dame Sarah Mullally comme archevêque de Canterbury représente un moment clé pour l'Église d'Angleterre et la Communion anglicane. Les réactions variées illustrent les profondes divisions qui existent au sein de cette communauté. Alors que certains voient en elle un symbole d'espoir et de progrès, d'autres craignent une exacerbation des tensions théologiques.