Lors de sa défense devant le Supreme, l'ancien secrétaire d'Organisation du PSOE, Santos Cerdán, a évoqué des moments cruciaux du gouvernement de Pedro Sánchez. Il a mentionné la motion de censure qui a permis à Sánchez de devenir président, ainsi que la loi d'amnistie qui lui a permis de rester au pouvoir. Ses réponses n'ont pas été interrogées par l'instructeur du cas Koldo, mais par son avocat.
Cerdán a expliqué que sa présence dans cette affaire était liée à son rôle d'architecte pour établir des gouvernements progressistes en Espagne. Il a souligné son travail pour former des coalitions, notamment la motion de censure de 2018 qui a mis fin au gouvernement du PP. Il a précisé que le PP avait approuvé le budget de 2018 grâce à sa collaboration avec le PNV.
Il a ensuite raconté sa rencontre avec Pedro Sánchez, où ce dernier a déclaré que seul Santi parlait avec le PNV. Cerdán s'est alors rendu au bureau de Sánchez pour lui annoncer qu'il allait devenir président. Il a également mentionné un autre impliqué, l'entrepreneur Antxon Alonso, dont les contacts ont facilité l'accord.
Cerdán a joué un rôle clé dans les négociations avec Junts pour l'investiture de Sánchez, en échange de l'amnistie. À l'époque, il n'y avait pas de contact avec cette formation, et le président lui a confié cette tâche. Il a précisé qu'il était le contact avec Junts, tandis que Félix Bolaños s'occupait d'ERC.
Il a également déclaré que le ministre Bolaños serait « le prochain objectif » dans cette affaire. Le Tribunal Suprême doit examiner une demande d'enquête sur Bolaños concernant le cas de Begoña Gómez. Son avocat a alors demandé à Cerdán s'il se sentait comme un objectif.
Cerdán a affirmé son innocence, déclarant qu'il n'avait « emporté aucun euro » ni le PSOE. Son seul crime, selon lui, est d'avoir travaillé pour établir des gouvernements de gauche en Espagne. Il a terminé son intervention par une déclaration similaire, insistant sur le fait qu'il était l'un des architectes de ces gouvernements.
Il a également abordé le contenu des enregistrements saisis à Koldo García, sans les reconnaître. Concernant un contrat qui le liait à Servinabar, il a affirmé l'avoir annulé après consultation avec sa femme, ayant envisagé de quitter la politique.
Santos Cerdán a discuté de ses contacts avec le ministère des Transports durant la période de José Luis Ábalos. Il a mentionné son intérêt pour de nombreux projets en tant que secrétaire territorial socialiste. Il a aussi évoqué les nominations au ministère après l'arrivée du PSOE au pouvoir, affirmant que José Blanco avait suggéré des noms.
Il a nié connaître Vítor de Aldama et a qualifié de faux les accusations concernant des commissions reçues dans un bar près du siège du PSOE à Ferraz. Cerdán a reconnu connaître certains des personnes impliquées dans l'enquête, mais a insisté sur le fait que leur relation était uniquement positive.
Dans l'ensemble, la déclaration de Santos Cerdán devant le Tribunal Suprême a mis en lumière son rôle dans la formation de gouvernements progressistes en Espagne. Malgré les accusations portées contre lui, il continue de clamer son innocence et de défendre son engagement pour des coalitions progressistes.