Le secteur de Pont Gibus, entre Wallers Arenberg et Helesmes, célèbre ses trente ans cette année. Ce mardi matin, pour la traditionnelle reconnaissance des pavés, le parcours a revêtu son plus beau décor. À moins que la pluie ne s'invite dimanche, l'Enfer du Nord s'apprête à accueillir les coureurs dans des conditions idéales.
Thierry Gouvenou, le directeur de l'épreuve, exprime sa satisfaction face à l'état du pavé. « Les conditions sont idéales », déclare-t-il après avoir parcouru trois secteurs en voiture. L'absence de pluie significative depuis plusieurs semaines a permis de lessiver le terrain, rendant les conditions parfaites pour la course.
La reconnaissance se poursuit avec un arrêt au secteur de Famars (Nord), qui n'avait pas été visité depuis longtemps. Alain Deloeil, ancien directeur sportif, a convaincu les organisateurs de l'inclure. Grâce à des travaux de drainage, les coureurs pourront enfin rouler sur ce secteur, qui promet de muscler la course dès le début.
Après un hommage traditionnel aux étudiants du lycée horticole de Raismes, la reconnaissance se dirige vers la célèbre trouée d'Arenberg. Ce secteur est connu pour sa difficulté, où la course ne se gagne jamais, mais où elle peut se perdre facilement. L'année dernière, une demande de ralentissement à l'entrée a conduit à des ajustements de dernière minute.
Cette année, une solution pérenne a été mise en place. La course va désormais bifurquer 400 mètres avant l'entrée, ce qui devrait étirer le peloton. « Les coureurs vont aborder le secteur à 35 ou 40 km/h », prédit Gouvenou, soulignant que cela rendra le passage encore plus difficile.
Gouvenou reste conscient que la météo peut bouleverser la situation. « Tout ce qu’on voit ne sera pas valable si la pluie tombe dimanche », avertit-il. Cette incertitude fait partie de la magie de Paris-Roubaix, où chaque détail compte. Les coureurs doivent être prêts à s'adapter à toutes les situations.
Un autre point de déception a été noté par les suiveurs. L'absence de pluie a empêché la croissance de l'herbe sur les pavés d'Arenberg, rendant inutiles les chèvres qui participaient à l'entretien écologique du secteur. Les nettoyeuses automatiques ont suffi cette année.
Paris-Roubaix 2025 s'annonce comme une course passionnante, avec des conditions optimales et des ajustements stratégiques. Les coureurs devront faire face à des défis variés, tant sur le plan du parcours que de la météo. Cette édition promet d'être mémorable, marquée par l'incertitude et le défi, caractéristiques de cette course mythique.