Le sommet annuel des NATO est souvent associé à des discussions longues et complexes. Cependant, cette année, de nombreux pays membres espèrent un résultat plus direct alors que le président américain Donald Trump est de retour à la table. Les attentes sont élevées pour des engagements financiers significatifs.
Les États-Unis s'attendent à ce que leurs alliés de l'NATO augmentent leurs dépenses militaires de plusieurs milliards chaque année. Ce sommet sera le premier pour le Premier ministre Mark Carney et le secrétaire général de l'NATO, Mark Rutte, qui accueille la réunion aux Pays-Bas.
Initialement, l'agenda devait être large et audacieux, mais il a été réduit à un seul slogan : Montrez-moi l'argent. Les pays membres débattront d'une augmentation de la norme de dépenses de défense, passant de 2 % à 5 % du produit intérieur brut.
Le Canada arrive à ce sommet avec la promesse d'augmenter ses dépenses de défense de 9,3 milliards de dollars cette année pour atteindre l'objectif de 2 %. Cependant, atteindre 5 % est une autre question. Carney a souligné qu'il ne s'agit pas simplement de choisir un chiffre à atteindre.
Des pays comme l'Espagne ont exprimé des réserves face à cet objectif, et même le Premier ministre belge, Bart De Wever, a fait part de son scepticisme. Il a déclaré que le chiffre de 5 % est énorme et difficile à atteindre pour son pays.
Le diplomate canadien Peter Boehm a indiqué qu'éviter ce nouvel objectif serait difficile dans le climat géopolitique actuel. Il a souligné qu'il pourrait ne pas y avoir beaucoup de choix pour les pays membres.
Kurt Volker, ancien ambassadeur des États-Unis auprès de l'NATO, a averti que Washington est déterminé à ce que chaque pays affirme son engagement. Le message est clair : il faut agir et atteindre les 5 %.
Pour le Canada, atteindre cet objectif de 5 % pourrait nécessiter des dépenses supplémentaires de 50 milliards de dollars par an en matière de défense et d'infrastructure. Rutte a affirmé qu'il est confiant dans la capacité du Canada et de l'alliance à y parvenir.
Il a également souligné que l'engagement actuel, établi il y a plus de dix ans, n'est plus suffisant face aux conflits croissants dans le monde. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de renforcer les dépenses de défense.
Le sommet de l'NATO cette année pourrait marquer un tournant dans les engagements de défense des pays membres. Avec la pression des États-Unis pour atteindre des niveaux de dépenses plus élevés, les discussions seront cruciales. Les enjeux sont clairs : il est temps de réagir et d'adapter les stratégies de défense pour faire face aux défis futurs.