L'Australie, première destination pour un PVT, réserve parfois de mauvaises surprises à ceux qui s'y rendent. Les histoires de jeunes voyageurs, comme Tom, témoignent des défis inattendus qu'ils rencontrent. Ce récit explore ces expériences, mettant en lumière les réalités du Programme vacances-travail.
Lorsque Tom, âgé de 20 ans, part pour un PVT à Montréal en septembre 2023, il ne s'attend pas aux difficultés qui l'attendent. Après deux mois sans travail, il constate que son compte bancaire se vide rapidement. Ce retour en France lui fait réaliser qu'il avait idéalisé son aventure, manquant de préparation et d'informations sur le marché du travail québécois.
Le programme vacances-travail permet aux jeunes de 18 à 30 ans, voire 35 ans, de voyager et travailler à l'étranger pendant un an. La France a des accords avec 15 pays, dont l'Australie et le Canada. Pourtant, cette expérience, bien que séduisante sur le papier, peut se transformer en échec pour certains.
« Chercher du travail, c’est le parcours du combattant », explique Laura, arrivée en Australie il y a deux ans et demi. Selon elle, après la pandémie, le gouvernement australien a mis en place un Visa Covid, permettant aux Pvtistes de rester 12 mois supplémentaires. Cela a créé une forte concurrence, rendant la recherche d'emploi encore plus difficile.
Laura souligne que les réseaux sociaux véhiculent une image idéalisée de l'Australie. Elle a trouvé un emploi sous-payé après deux mois, où les règles de travail ne sont pas respectées. « Trouver du travail, c’est vraiment compliqué », avoue-t-elle, illustrant les défis auxquels font face de nombreux jeunes.
Pour certains, comme Guillaume, l'objectif est d'améliorer leur anglais. Malheureusement, il a idéalisé son PVT et s'est retrouvé enfermé dans un cercle de francophones. « Je n'ai pas pu profiter de l'Australie comme je le souhaitais », confie-t-il. Son manque de vocabulaire a limité ses interactions.
Maud, également en quête d'amélioration linguistique, se retrouve à ne côtoyer que des Français. Elle espérait s'intégrer à la vie australienne, mais constate que le nombre croissant de PVT rend cela difficile. « Côtoyer des Français, c'est comme être en France », regrette-t-elle.
Julie, co-fondatrice de Pvtiste.net, note que les attentes des jeunes en Amérique latine sont souvent moins élevées, ce qui réduit les déceptions. « Plus les attentes sont réalistes, moins il y a de déceptions », explique-t-elle. Malgré ses difficultés, Laura considère son expérience en Australie comme positive.
Elle encourage ceux qui hésitent à se lancer, car cette aventure peut être enrichissante. « Il faut être préparé financièrement, car les dépenses s'accumulent rapidement », conclut-elle. Maud partage ce sentiment, soulignant l'importance de maintenir des liens avec les Australiens et de s'intéresser à leur mode de vie.
Le PVT en Australie peut offrir des opportunités précieuses, mais il est crucial d'être bien préparé. Les expériences de Tom, Laura, Guillaume et Maud montrent que la réalité peut être différente de l'image idéalisée véhiculée sur les réseaux sociaux. En étant conscient des défis, les jeunes peuvent mieux profiter de cette aventure unique.