Alberto Núñez Feijóo célébrera ce dimanche à Séville trois ans à la tête du PP. Lors de la réunion interparlementaire, il s'adressera à 750 députés et procureurs. Le leader du principal parti d'opposition mettra en avant les objectifs atteints durant cette période électorale. Cependant, il ne pourra ignorer l'absence de succès pour atteindre La Moncloa.
Dans son discours de clôture, Feijóo tentera de faire ressortir un contraste net entre le PP et le PSOE. Il soulignera l'importance de son rôle d'opposition au sein des Cortes, qu'il considère comme le reflet de la faiblesse de Pedro Sánchez. La thématique principale sera de restaurer les voies « institutionnelles ».
Feijóo défendra l'idée que le parlementarisme doit retrouver son éclat, perdu à cause de Sánchez. Selon des sources proches du président populaire, « Sánchez est incertain » face à la situation actuelle de fragmentation parlementaire. Le PP utilisera la vie parlementaire comme un outil pour le reste de la législature.
Le diagnostic du PP après sa rencontre à Séville est clair : « Les Cámaras seront le centre de l'usure de Sánchez ». Que ce soit au Sénat, où le PP détient la majorité absolue, ou au Congrès, ils envisagent de proposer des votes que le PSOE pourrait perdre. Par exemple, ils souhaitent inciter le gouvernement à traiter les budgets de 2025, comme l'exige la Constitution.
Feijóo soulignera que les Cámaras et le parlementarisme sont des obstacles pour Sánchez. Ce dernier bloque des lois et subit des défaites répétées. Feijóo affirmera que ce modèle ne peut pas durer éternellement et que le PP retrouvera son rôle au sein du parlement.
Feijóo fera également référence à la situation du dépense en défense. Il tentera de dissocier les données macroéconomiques de l'Espagne, qui se positionne en tête de la zone euro, de la réalité vécue par les Espagnols. Il reviendra également sur la question de la fiscalité, qui est un axe central pour le PP.
La stratégie d'opposition se concentrera davantage sur la pression parlementaire. Cuca Gamarra, la secrétaire générale du PP, a déjà exprimé cette nécessité lors de l'inauguration de l'interparlementaire. Elle a demandé à Sánchez de « cesser d'agir comme un petit diktat » et de respecter la séparation des pouvoirs.
Gamarra a insisté sur l'importance de protéger la démocratie et d'utiliser tous les instruments à disposition, tant au niveau national qu'européen. Le PP se prépare à saisir le Tribunal de Justice de l'Union Européenne si le TC rejette ses recours contre le Congrès et le gouvernement.
Le porte-parole du PP au Congrès, Miguel Tellado, a également affirmé que leur objectif principal est de « protéger la démocratie contre un ennemi nommé Pedro Sánchez Pérez-Castejón ». Il considère que Sánchez est un élément toxique qui pourrait nuire à son propre parti.
En somme, le PP, sous la direction de Feijóo, se prépare à intensifier sa stratégie d'opposition. Avec une focalisation sur la pression parlementaire et la protection de la démocratie, ils s'engagent à contester fermement les actions du gouvernement de Sánchez. Les mois à venir s'annoncent décisifs pour l'avenir politique de l'Espagne.