Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a récemment abordé la question délicate du programme nucléaire de son pays. Lors d'un discours télévisé, il a qualifié l'arme atomique d'« inacceptable ». Ce commentaire intervient alors que l'Iran est engagé dans des négociations complexes avec les États-Unis.
Les discussions portent principalement sur l'enrichissement d'uranium. Les États-Unis exigent que l'Iran renonce complètement à cette pratique, tandis que Téhéran défend son droit à des capacités nucléaires civiles. Cette divergence crée des tensions dans les pourparlers.
Les pays occidentaux, notamment les États-Unis et Israël, suspectent l'Iran de vouloir développer des capacités nucléaires militaires. Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, reste particulièrement vigilant face aux ambitions iraniennes. Téhéran, de son côté, insiste sur ses intentions pacifiques, affirmant son droit à l'énergie nucléaire.
Actuellement, l'Iran est le seul pays non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium à un niveau élevé, atteignant 60 % selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Cette situation suscite des préoccupations croissantes parmi les nations voisines et les alliés des États-Unis.
Le président américain, Donald Trump, a récemment réaffirmé que l'Iran ne devait pas posséder d'armes nucléaires. Il a également exprimé l'espoir d'un accord imminent entre les deux pays. Cependant, Abbas Araghchi a tempéré cet optimisme en déclarant qu'il n'était pas sûr de l'« imminence » d'un accord.
Dans un message publié sur X, il a souligné que l'Iran est sincère dans sa recherche d'une solution diplomatique, mais qu'un accord doit inclure la levée de toutes les sanctions. Les deux pays ont tenu un cinquième cycle de pourparlers à Rome, mais aucune avancée significative n'a été réalisée.
En cas d'accord avec Washington, l'Iran a indiqué qu'il pourrait permettre la visite d'inspecteurs américains sous l'égide de l'AIEA. Cela représenterait une première depuis la Révolution islamique de 1979. Mohammad Eslami, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, a déclaré que cette possibilité serait reconsidérée si les demandes de l'Iran étaient prises en compte.
Cette ouverture pourrait marquer un tournant dans les relations entre l'Iran et les États-Unis, qui ont été hostiles pendant quatre décennies. Les discussions continuent, mais l'absence de progrès tangible soulève des questions sur l'avenir des négociations.
Les pourparlers entre l'Iran et les États-Unis sur le programme nucléaire restent tendus et complexes. Abbas Araghchi a clairement exprimé la position de l'Iran sur les armes nucléaires, tout en maintenant la nécessité d'un dialogue constructif. L'avenir des relations entre ces deux nations dépendra de leur capacité à surmonter leurs différends et à trouver un terrain d'entente.