BUENODIA

La Défaite de l'« armée Trumpiste » en Corée du Sud (et des Pasteurs Évangélistes qui prêchent le « Make Korea Great Again »)

Publié le : 5 juin 2025

Introduction

Dans un contexte politique tendu, le seigneur Kim attire l'attention avec sa tenue rouge. Il porte un chaleco orné de pins des drapeaux sud-coréen et américain, ainsi qu'une casquette affichant "Stop the steal". Cette phrase rappelle les slogans de l'ère Trump, notamment lors de l'assaut du Capitol en janvier 2021. Kim est accompagné d'un autre Kim et de sa femme, tous deux également vêtus de rouge.

Élections présidentielles en Corée du Sud

Les trois Kim se trouvent à Séoul, dans un rue proche du siège du Parti du Pouvoir Populaire (PPP). Ils suivent avec ferveur le compte des voix sur un écran géant, bien que l'ambiance soit ternie par un océan de chaises vides. En pleine nuit, la plupart des partisans sont déjà partis, laissant les Kim seuls à célébrer les victoires de leur parti.

À quelques rues de là, une scène totalement différente se déroule. Des milliers de personnes applaudissent le vainqueur des élections, le progressiste Lee Jae-myung, du Parti Démocratique. Six mois auparavant, ces mêmes partisans défendaient la démocratie sud-coréenne contre la loi martiale instaurée par l'ancien président Yoon Suk Yeol, actuellement en difficulté face à des accusations d'insurrection.

Théories du complot et contestation

Yoon a évoqué des théories du complot pour justifier son échec à contrôler un parlement dominé par l'opposition. Ces idées ont trouvé écho chez de nombreux Sud-Coréens, tout comme les affirmations de Trump sur la fraude électorale. Les Kim, réunis au siège du PPP, expriment leur scepticisme face à la légitimité des résultats électoraux, affirmant que le vote pour les communistes est impensable.

Le Kim avec la casquette "Stop the steal" prédit une dictature sous le contrôle du Parti Communiste Chinois, qu'il considère comme le véritable marionnettiste de Lee. Cette perception illustre l'adhésion croissante de l'extrême droite sud-coréenne aux idées du mouvement MAGA de Trump, qui a influencé la scène politique locale.

Rôle des églises et mobilisation politique

Les églises évangéliques jouent un rôle clé dans la mobilisation des partisans de Yoon. De nombreux fervents manifestants portent des drapeaux américains, témoignant d'une forte alliance avec les États-Unis. Des figures controversées comme le révérend Jeon Kwang-hoon incitent leurs fidèles à adopter le style MAGA pour "sauver la Corée du Sud" des forces communistes.

La proximité du siège du PPP avec l'une des plus grandes églises du monde, celle du Gospel Completo de Yoido, souligne l'importance du protestantisme en Corée. Avec plus de 550 000 participants chaque semaine, cette église est un pilier de la communauté chrétienne, bien que son fondateur ait été impliqué dans des scandales.

Engagement politique et défis futurs

Lee Jae-myung, lors de son discours inaugural, a promis d'unir une nation divisée. Il a souligné la responsabilité de servir tous les citoyens, indépendamment de leurs choix électoraux. "Il est temps de construire des ponts de coexistence", a-t-il déclaré, appelant à la réconciliation et à la solidarité.

Cependant, il sera difficile de convaincre les partisans influencés par l'esprit trumpiste que la Corée du Sud n'est pas vouée à devenir un régime communiste. Les défis à venir s'annoncent complexes, alors que la polarisation politique semble s'intensifier.

Conclusion

La situation politique en Corée du Sud est marquée par des tensions croissantes et des divisions profondes. Les récents événements électoraux ont mis en lumière des fractures au sein de la société. Alors que Lee Jae-myung s'efforce de rassembler le pays, les défis liés à l'extrême droite et aux théories du complot persistent, rendant la tâche ardue pour l'avenir.

armée - La Défaite de l'« armée Trumpiste » en Corée du Sud (et des Pasteurs Évangélistes qui prêchent le « Make Korea Great Again »)