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L'armée accepte désormais les recrues souffrant d'asthme, de TDAH et d'autres conditions en raison d'une pénurie de personnel

Publié le : 23 février 2025

Introduction

Les Forces armées canadiennes font face à une pénurie de personnel et modifient leurs critères de recrutement. Désormais, elles acceptent des candidats présentant certaines conditions médicales, comme l'asthme et le TDAH. Cette initiative vise à élargir le bassin de candidats et à répondre aux besoins croissants de l'armée.

Changements dans le processus de recrutement

Les Forces canadiennes ne demandent plus à certains candidats de passer un test d'aptitude lors de leur demande d'inscription. Cette nouvelle approche vise à moderniser les critères d'adhésion, souvent jugés obsolètes et trop stricts. En été, l'armée commencera également à évaluer un plus grand nombre de personnes avec des conditions médicales préexistantes.

Le médecin général des forces, le Maj.-Gen. Scott Malcolm, a déclaré que les forces considéraient désormais les candidats avec "toutes les conditions". Cela inclut le TDAH, l'anxiété et l'asthme. Il a précisé que ceux se situant sur le spectre inférieur à moyen des conditions médicales n'auraient probablement pas de difficultés à entrer.

Objectifs de recrutement

Actuellement, l'armée canadienne manque de plus de 13 600 membres dans ses forces régulières et de réserve. Le chef d'état-major de la défense, la Gén. Jennie Carignan, a indiqué que l'objectif est de ramener la force régulière à 71 500 membres d'ici 2029. Pour atteindre cet objectif, plusieurs changements sont en cours.

Les anciens critères de santé, qui excluaient automatiquement des candidats comme ceux ayant besoin de médicaments quotidiens, sont révisés. Par exemple, un candidat de 19 ans a été rejeté en raison d'un marqueur génétique, bien qu'il n'ait jamais eu de problèmes de santé.

Nouvelle catégorie de candidats

Malcolm a introduit une nouvelle catégorie appelée "apte à la tâche", permettant à l'armée d'évaluer si les recrues avec des conditions médicales peuvent passer des tests. Ceux qui sont sélectionnés peuvent suivre un cours d'introduction de neuf semaines, connu sous le nom de formation de base.

Après cette formation, ils peuvent poursuivre une formation plus spécialisée dans le métier choisi, tout en respectant les exigences médicales spécifiques à ce métier. Cette approche vise à intégrer des candidats qui, auparavant, auraient été écartés.

Réactions et perspectives

Andrew Latham, expert en défense, a qualifié l'ancien processus de trop strict et irréaliste. Il a souligné que des conditions de santé qui disqualifiaient certains candidats pour des rôles de combat étaient également appliquées à des postes administratifs. Cela a créé une approche bureaucratique peu logique.

Latham attend de voir si ces changements amélioreront les chiffres de recrutement, mais il est optimiste. Selon lui, cette initiative pourrait ouvrir des opportunités à de nombreuses personnes désireuses de rejoindre l'armée, mais qui étaient auparavant exclues pour des raisons médicales non pertinentes.

Conclusion

Les modifications apportées aux critères de recrutement des Forces armées canadiennes représentent un tournant significatif. En acceptant des candidats avec des conditions médicales, l'armée espère non seulement combler ses pénuries, mais aussi créer un environnement plus inclusif. Cette initiative pourrait changer la perception du recrutement militaire et attirer un plus large éventail de talents.

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