Un observateur de guerre soudanais a accusé l'armée d'avoir tué des centaines de personnes lors d'un raid aérien sur un marché dans la région occidentale du Darfour. Le groupe des Avocats d'Urgence, qui documente les abus des deux côtés dans la guerre civile soudanaise, a qualifié le bombardement du marché de Tur'rah de "massacre horrible". Des centaines de blessés ont également été signalés.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, certaines par les Forces de Soutien Rapide (RSF), montrent les ruines fumantes des étals du marché et des corps calcinés. Un porte-parole militaire a nié avoir ciblé des civils, affirmant que l'armée ne frappait que des cibles hostiles légitimes.
Les forces armées soudanaises et les RSF ont été accusées à plusieurs reprises de bombarder des zones civiles. Les RSF ont déployé des drones dans le Darfour, tandis que l'armée utilise des avions de guerre pour frapper des positions des RSF dans la région. La situation humanitaire s'aggrave rapidement.
Le conflit a débuté en avril 2023, entraînant des pertes humaines massives. Les civils souffrent particulièrement, avec un nombre croissant de décès dus aux bombardements et aux attaques d'artillerie.
Environ 12 millions de Soudanais ont fui leurs foyers depuis le début de la guerre, un chiffre équivalent à la population totale de la Belgique ou de la Tunisie. La famine s'est installée et l'insécurité alimentaire est répandue, touchant plus de la moitié du pays.
Les estimations varient, mais on estime qu'au moins 150 000 personnes ont été tuées en raison des combats. Les RSF ont nié les accusations de génocide, y compris le meurtre de milliers de civils et le viol de femmes non arabes.
Les Nations Unies qualifient la situation au Soudan de pire crise humanitaire au monde. Les appels à l'aide humanitaire augmentent, mais les conditions sur le terrain rendent l'accès difficile. Les civils continuent de subir les conséquences tragiques de ce conflit dévastateur.
Le bombardement du marché de Tur'rah souligne l'escalade de la violence au Soudan. Les accusations portées contre l'armée et les RSF révèlent l'urgence de la situation. Les conséquences humanitaires sont catastrophiques, et le monde doit prêter attention à cette crise qui continue de s'aggraver.