L'armée soudanaise met fin à un siège de deux ans dans une ville clé

Fin de la Siège de la Ville Clé par l'Armée Soudanaise

Récemment, l'armée soudanaise a réalisé des avancées majeures en brisant un siège de près de deux ans imposé par les Forces de Soutien Rapide (RSF) sur la capitale stratégique du sud, el-Obeid. Cette percée a eu lieu peu après que les RSF aient signé une charte politique à Nairobi, au Kenya, pour établir un gouvernement dissident.

Depuis avril 2023, les RSF et l'armée se livrent à une lutte acharnée pour le pouvoir, entraînant la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de millions d'autres. Le pays est désormais divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est, tandis que les RSF occupent la majeure partie de la région du Darfour à l'ouest et certaines parties du sud.

Importance Stratégique d'el-Obeid

El-Obeid, capitale de l'État du Kordofan Nord, est un point névralgique reliant la capitale, Khartoum, au Darfour. Cette avancée de l'armée fait suite à la reprise de plusieurs zones de Khartoum aux mains des RSF. Les rues de la ville ont vibré de joie alors que les soldats soudanais y faisaient leur entrée.

Le porte-parole militaire, Nabil Abdallah, a confirmé ces gains en déclarant que les forces armées avaient détruit des unités des RSF. Le ministre des Finances, Jibril Ibrahim, a qualifié cette avancée de "pas massif" pour lever le siège des RSF sur el-Fasher, capitale de la province du Darfour Nord, et a souligné l'importance de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire vers le Kordofan.

Réactions des Activistes et de la Société Civile

Dallia Abdlemoniem, une militante de la société civile soudanaise, a déclaré à la BBC que la reprise de la ville était "énorme" et "significative". Elle a noté que les RSF avaient "retenu les civils captifs pendant près de deux ans" dans cette ville. De plus, elle a mentionné que l'armée faisait des progrès sérieux pour avancer vers l'ouest, où se concentre principalement les RSF.

Toutefois, les deux camps, l'armée et les RSF, ont été accusés de commettre de graves atrocités contre les civils au cours de ce conflit. Les dirigeants des RSF ont été sanctionnés par les États-Unis, et le groupe a été accusé de génocide au Darfour, accusations qu'ils nient.

Critiques et Réactions Internationales

La semaine dernière, le Kenya a été critiqué pour avoir accueilli les RSF, qui cherchaient à former un gouvernement parallèle. Le ministre des Affaires étrangères soudanais, Ali Youssef, a affirmé que son pays "n'accepterait pas" qu'un pays reconnaisse "un soi-disant gouvernement parallèle". En réponse, le ministère des Affaires étrangères du Kenya a déclaré qu'il n'y avait "aucun motif caché" dans la fourniture de plateformes non partisanes aux parties en conflit.

Conclusion

La fin du siège d'el-Obeid par l'armée soudanaise marque un tournant important dans le conflit en cours. Alors que la lutte pour le pouvoir se poursuit, les conséquences humanitaires et politiques restent préoccupantes. La situation demeure volatile et nécessite une attention continue de la communauté internationale.