L'armée soudanaise torture des personnes à mort, affirme un groupe de droits humains

Accusations de torture en Soudan

Un groupe de droits humains soudanais a accusé l'armée et les forces de sécurité du pays de torturer des individus à mort. Ces allégations incluent l'existence de "chambres d'exécution". L'organisation, connue sous le nom de Lawyers Emergency, a documenté des centaines d'arrestations à Khartoum, la capitale.

Conditions de détention

Selon le groupe, dans les pires cas, certains captifs ont été retrouvés morts, présentant des signes de torture. L'armée soudanaise a repris la ville des mains des Forces de soutien rapide (RSF) en mars, dans le cadre d'une guerre civile qui a causé la mort de dizaines de milliers de personnes.

Bien que l'armée n'ait pas répondu à la demande de commentaires de la BBC, le groupe Lawyers Emergency a signalé une escalade dangereuse des violations des droits humains. Des détenus seraient arrêtés au hasard et transférés dans de grands centres de détention.

Conséquences des arrestations

Les conditions de détention sont souvent inhumaines, et les procès manquent des normes les plus élémentaires de justice. Les détenus font face à des risques allant de la détention prolongée à la libération dans un état de santé précaire. Dans les cas les plus extrêmes, certains sont retrouvés morts après avoir été torturés.

Le recours à la torture était courant sous le régime oppressif de l'ancien président Omar al-Bashir. Les RSF ont également été accusées d'abuser et d'exécuter des prisonniers durant le conflit actuel.

Réactions internationales

La Mission d'enquête indépendante des Nations Unies pour le Soudan a déclaré en mars que les deux parties étaient responsables d'un modèle généralisé de détention arbitraire, de torture et de mauvais traitements. Les RSF et l'armée ont utilisé des méthodes telles que le viol et d'autres formes de violence sexuelle.

Cette guerre a provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde, poussant 12 millions de personnes à fuir leur domicile. De plus, la famine a été déclarée dans certaines régions du pays.

Impact sur la santé publique

La semaine dernière, l'organisation médicale Doctors Without Borders a rapporté que la guerre a entraîné la pire épidémie de choléra que le pays ait connue depuis des années. Près de 100 000 cas de choléra ont été signalés, avec 2 470 décès au cours de l'année passée.

Les conséquences de ce conflit continuent de se faire sentir, affectant gravement la vie des civils et exacerbant la situation humanitaire.

Conclusion

Les accusations de torture et de violations des droits humains en Soudan soulignent l'urgence d'une intervention internationale. Les souffrances des civils doivent être prises en compte, et des actions doivent être entreprises pour mettre fin à cette crise humanitaire dévastatrice.