Une directrice d'hôpital montre les impacts de balles et d'obus sur l'un des murs intérieurs de l'hôpital saoudien de Khartoum. L'armée soudanaise se trouve à 500 mètres du palais présidentiel, où les combats font rage entre soldats et forces paramilitaires. Ces dernières occupent le siège de la présidence depuis près de deux ans.
Le palais présidentiel est aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) depuis le début du conflit en avril 2023. L'armée a récemment annoncé avoir détruit un convoi de 30 véhicules des FSR qui tentaient de se replier vers le sud de la capitale.
L'ONU exprime son inquiétude face à la mort de dizaines de civils au Soudan, y compris des volontaires humanitaires. Des rapports troublants indiquent une escalade de la violence contre les civils à Khartoum depuis le 12 mars. Des exécutions sommaires et des détentions arbitraires auraient eu lieu, selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
Les FSR et les milices alliées ont procédé à des pillages de nourriture et de fournitures médicales dans les cuisines communautaires et les cliniques. La situation humanitaire devient de plus en plus critique, exacerbée par les combats.
Le conflit oppose le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, à son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo. Cette guerre a causé des dizaines de milliers de morts et déraciné plus de 12 millions de personnes. Les Nations unies estiment qu'au moins 3,5 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer en raison des violences.
La famine touche au moins 100 000 personnes, ajoutant une pression supplémentaire sur la population. Les combats se poursuivent dans la capitale, intensifiant le besoin d'aide humanitaire.
Le conflit a divisé le pays : l'armée contrôle le nord et l'est, tandis que les FSR dominent l'ouest et le sud. À Khartoum, l'armée a récemment repris des secteurs stratégiques. Les FSR maintiennent des positions à Khartoum et Omdurman. Les combats se sont intensifiés à El-Facher, capitale du Darfour-Nord, où les FSR tentent de prendre le contrôle.
El-Facher est la seule ville de la région du Darfour à échapper aux paramilitaires. Le gouverneur a déclaré que l'armée mène des batailles acharnées contre les FSR près de la ville frontalière de Malha.
Les attaques des FSR sur El-Facher ont provoqué des bombardements sur les camps de déplacés, exacerbant la crise alimentaire. Environ 1,7 million de personnes sont déplacées dans le Darfour-Nord. Selon l'ONU, deux millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire extrême à travers le Soudan.
Les camps de déplacés autour d'El-Facher font face à une situation critique. La famine devrait s'étendre à plusieurs zones d'ici mai, aggravant la catastrophe humanitaire en cours.
La situation au Soudan reste préoccupante, avec une escalade continue de la violence et une crise humanitaire grandissante. Les combats entre l'armée et les FSR continuent de causer des souffrances incommensurables pour la population civile. Une intervention internationale pourrait s'avérer nécessaire pour stabiliser la région.