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Les armées américaines et européennes devraient rejoindre notre lutte contre les gangs, déclare le président de l'Équateur à la BBC.

Publié le : 19 mars 2025

Introduction

Le président équatorien Daniel Noboa a récemment exprimé son désir de voir les armées des États-Unis, d'Europe et du Brésil rejoindre sa lutte contre les gangs criminels. Cette déclaration a été faite lors d'une interview accordée à la BBC, soulignant l'ampleur croissante de la violence en Équateur.

Appel à l'aide militaire internationale

Dans son entretien, Noboa a souligné que l'Équateur est un point névralgique pour le trafic de cocaïne, avec environ 70% de la production mondiale passant par ses ports. Il a demandé à son homologue américain de désigner les gangs équatoriens comme des groupes terroristes, similaire à certaines cartels mexicains et vénézuéliens.

Le président a également mentionné qu'il souhaite établir des accords de coopération avec des nations alliées pour renforcer les capacités de la police et de l'armée équatorienne. Noboa a précisé que ce soutien international est crucial pour lutter contre ce qu'il appelle des groupes de narco-terroristes.

Réactions à l'approche de Noboa

Son alliance avec Erik Prince, fondateur de la société militaire privée Blackwater, a suscité des critiques. Noboa a affirmé que Prince apporterait son expertise pour aider à lutter contre la guerre urbaine que l'Équateur traverse. Toutefois, certains Équatoriens craignent que cette collaboration ne mène à des abus des droits humains.

Le président a répondu aux préoccupations en affirmant que la loi équatorienne doit être respectée et que toute action militaire doit être menée légalement. Malgré cela, il a reconnu la gravité des violations des droits par les cartels.

Les défis de la violence en Équateur

La violence a atteint des niveaux alarmants, avec des meurtres atteignant un record de 781 en un mois. Noboa a mis en avant une diminution du taux de meurtre d'environ 16% durant son mandat, mais il reste préoccupé par le déséquilibre entre ses forces armées et les gangs armés.

Les critiques de son approche soulignent que la violence a continué d'augmenter, mettant en question l'efficacité de ses méthodes. Noboa a reconnu que la situation est complexe et qu'une solution nécessite une politique de sécurité transnationale.

Conséquences économiques et sociales

La violence et le chômage post-pandémique ont poussé de nombreux Équatoriens à fuir vers le nord. Noboa a proposé de former et de soutenir les migrants équatoriens de retour, tout en appelant à des opportunités d'emploi en Équateur pour ceux qui restent. Il a souligné la nécessité de développer une économie basée sur les exportations.

Il a également mis en avant que le trafic de drogue et l'exploitation minière illégale génèrent environ 30 milliards de dollars par an, représentant près de 27% du PIB équatorien. Noboa appelle les pays consommateurs de cocaïne à intensifier leurs efforts pour lutter contre ce fléau.

Conclusion

Le président Noboa se trouve à un tournant crucial de son mandat, avec des élections à venir. Sa capacité à convaincre les puissances étrangères d'intervenir et à améliorer la sécurité intérieure sera déterminante pour l'avenir de l'Équateur. Les Équatoriens attendent des résultats tangibles face à une crise qui affecte profondément leur quotidien.

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