Le 7 juin 2024, Francina Armengol a comparu devant le Sénat en tant qu'ancienne présidente du Govern balear (2015-2023). Elle était interrogée dans le cadre de la commission d'enquête sur la trame Koldo, où son gouvernement aurait utilisé au moins 3,7 millions d'euros de fonds publics pour des entreprises impliquées dans des affaires de corruption.
Lors de son interrogatoire, Armengol a été questionnée sur sa connaissance de Vítor de Aldama, un intermédiaire présumé dans cette affaire. Sa réponse initiale a été un simple "non", laissant planer un doute lorsqu'on lui a demandé si elle avait déjà eu des échanges avec lui.
Un an plus tard, le PSOE, qu'elle dirige aux Baléares, a reconnu qu'elle avait effectivement rencontré Aldama. Ce dernier a révélé lors d'une émission télévisée qu'il avait eu une réunion avec Armengol à Palma, sans préciser les raisons de cette rencontre.
Aldama a affirmé que la réunion n'était pas liée aux masques, mais à des questions non judiciaires. Cela a suscité des interrogations de la part des journalistes, mais Armengol a refusé de commenter, invoquant son rôle institutionnel.
Son entourage a toutefois confirmé qu'Aldama avait assisté à cette réunion en tant qu'"accompagnant" d'un autre entrepreneur, Pepe Hidalgo, sans fournir de détails sur le sujet abordé.
Le porte-parole parlementaire du PSOE aux Baléares, Iago Negueruela, a reconnu cette rencontre, tout en insistant sur le fait qu'Armengol ne connaissait pas Aldama. Selon lui, Aldama n'était pas un interlocuteur essentiel lors de cette réunion.
Néanmoins, cette situation a soulevé des doutes sur la véracité des déclarations d'Armengol devant la commission d'enquête. Negueruela a tenté de justifier cette omission en affirmant que la présidente ne se souvenait pas de tous les accompagnants rencontrés durant la pandémie.
Ce développement a conduit l'organisation 'Hazte Oír' à annoncer son intention de déposer une plainte contre Armengol pour faux témoignage devant la commission d'enquête. Selon cette organisation, un tel comportement est passible de sanctions selon le Code pénal.
Cette affaire soulève des questions sur l'intégrité et la transparence des responsables politiques, surtout dans un contexte de crise et de gestion des fonds publics. Les implications de cette enquête pourraient avoir des répercussions significatives sur la carrière d'Armengol.
Les révélations entourant la trame Koldo et les interactions d'Armengol avec des figures controversées mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les responsables politiques. La transparence et l'honnêteté sont essentielles pour maintenir la confiance du public, surtout dans des périodes difficiles.