Une augmentation des propriétaires d'armes à feu chez les adolescents suscite des inquiétudes concernant l'influence des médias sociaux américains au Canada

Introduction

Le Canada connaît une hausse notable du nombre de jeunes propriétaires d'armes à feu qui atteignent l'âge de voter. Cette évolution survient dans un contexte où certains souhaitent assouplir les restrictions sur les armes à feu. Les sociologues notent que la culture des armes à feu, influencée par les États-Unis, touche particulièrement les jeunes hommes.

Un Nouveau Profil de Propriétaires d'Armes

Des jeunes Canadiens comme Jayden Gagnon, âgé de 13 ans, découvrent l'univers des armes à feu dans des stands de tir. Guidé par un entraîneur, il a tiré avec un pistolet Glock 19X, une expérience qui lui a procuré à la fois frissons et sensations de puissance. Ce phénomène attire de plus en plus de jeunes dans un contexte où les lois sur les armes deviennent plus strictes.

Un autre exemple est celui de Hashim Akbar, vice-président d'un club de tir, qui a obtenu son permis d'arme à feu l'année dernière. Malheureusement, il a constaté que les modèles qu'il souhaitait acquérir étaient désormais interdits par le gouvernement fédéral. Cette situation crée un paradoxe où de nouveaux propriétaires d'armes deviennent également de nouveaux électeurs.

Les Données sur les Licences d'Armes

Les données de la GRC montrent une augmentation de 11 % des demandes de permis chez les jeunes de 10 à 19 ans entre 2023 et 2024. Au total, près de 9 654 jeunes hommes et 1 778 jeunes femmes ont fait une demande. Cette tendance souligne un intérêt croissant pour la propriété d'armes à feu, malgré les restrictions en place.

Les jeunes de 12 à 17 ans peuvent obtenir un permis d'armes à feu pour mineurs après avoir réussi un cours de sécurité. Cependant, les enfants de moins de 12 ans, notamment les mineurs autochtones, peuvent utiliser des armes pour chasser. Cela soulève des questions sur la manière dont la législation actuelle affecte les jeunes Canadiens.

Réactions et Perspectives

Blair Hagen, vice-président d'une association nationale, exprime son inquiétude face à la réaction des jeunes Canadiens face aux interdictions d'armes. Il souligne que beaucoup d'immigrants souhaitent jouir des mêmes droits que les Canadiens de longue date. Les restrictions actuelles semblent créer un sentiment d'intrusion gouvernementale parmi les passionnés d'armes.

À Calgary, James Bachynsky, propriétaire d'un stand de tir, note que les nouveaux arrivants sont souvent intrigués par l'idée de tirer, influencés par les films. Les interdictions ont eu un impact négatif sur les affaires liées aux armes, renforçant le sentiment que le gouvernement devient de plus en plus restrictif.

Une Évolution Politique

Daniel Fritter, éditeur d'un magazine sur les armes, affirme que les questions liées aux armes à feu influenceront les choix électoraux. Le nombre de propriétaires d'armes au Canada pourrait atteindre jusqu'à quatre millions, bien au-delà des 2,4 millions enregistrés. Cette dynamique politique pourrait remodeler le paysage électoral lors des prochaines élections fédérales.

Les jeunes hommes, souvent plus conservateurs que leurs aînés, se tournent vers des messages qui valorisent la masculinité et la possession d'armes. Ce changement de perspective pourrait avoir des répercussions sur les politiques futures en matière de contrôle des armes à feu.

Conclusion

La montée en puissance des jeunes propriétaires d'armes à feu au Canada soulève des questions cruciales sur les politiques de contrôle des armes. Les jeunes électeurs cherchent des leaders capables de répondre à leurs préoccupations. L'avenir des lois sur les armes à feu au Canada dépendra des choix politiques qui seront faits dans les années à venir.