
La guerre en Ukraine a mis en lumière des armes stratégiques que la Russie présente comme des "super-armes". Cependant, une enquête du média ukrainien Kyiv Independent soulève des questions sur leur efficacité réelle. Cet article examine les véritables capacités de ces armements.
Depuis près de dix ans, l’armée russe a développé six armes stratégiques de nouvelle génération. Parmi ces innovations, on trouve le missile balistique intercontinental Sarmat, le missile hypersonique Kinzhal, et le missile de croisière à propulsion nucléaire Burevestnik.
En plus de ces missiles, le drone sous-marin à propulsion nucléaire Poseidon, le planeur hypersonique Avangard, et le système laser Peresvet complètent cette liste. Pourtant, leur efficacité opérationnelle reste à prouver.
Selon George Barros de l’Institut d’étude de la guerre, ces "super-armes" sont principalement destinées à susciter la peur. En effet, peu d’informations indépendantes confirment leur état opérationnel. Beaucoup d’entre elles n’ont pas été testées en conditions réelles de combat.
Le missile Burevestnik, par exemple, est décrit comme "impossible à intercepter", mais les experts, comme Pavel Podvig, affirment que les missiles de croisière peuvent être détectés et interceptés, surtout s’ils volent longtemps.
Le Poseidon n’échappe pas à cette critique. Dmitry Gorenburg du Center for Naval Analyses souligne qu'il n'est ni silencieux ni invisible, ce qui limite son efficacité. Ces armes, bien que symboliques, n'ont pas une valeur militaire élevée.
La présence de ces missiles en Russie soulève des interrogations sur leur réelle capacité d'impact sur le champ de bataille. Leur valeur symbolique est forte, mais leur efficacité est contestée.
Du côté ukrainien, le missile Flamingo a été présenté par Volodymyr Zelensky comme ayant une force de frappe supérieure à celle du Tomahawk américain. Cependant, son utilisation au combat reste limitée, laissant planer des doutes sur son efficacité.
Les missiles Zircon et Kinzhal, bien que moins médiatisés, ont été testés au combat en Ukraine et ont déjà été interceptés, ce qui affaiblit la narrative russe sur leur invincibilité.
En somme, les "super-armes" russes, bien qu'elles soient mises en avant par le gouvernement, semblent davantage être un moyen de propagande qu'une véritable force militaire. Les capacités opérationnelles de ces systèmes restent à prouver, tandis que l'Ukraine continue de développer ses propres armes face à cette menace.