Les politiques d'armement au Canada suscitent de vives réactions, en particulier en Alberta. Alors que le chef conservateur Pierre Poilievre se prépare pour une byelection dans la circonscription de Battle River–Crowfoot, les électeurs expriment leur mécontentement face aux décisions fédérales concernant les armes à feu.
Dans cette circonscription conservatrice, les passionnés d'armes ressentent une frustration croissante à l'égard des politiques fédérales. Le programme de rachat controversé est au cœur des préoccupations. Dave Collins, un habitant de Morrin, décrit la situation comme un véritable chaos.
Collins, un passionné d'armes depuis des décennies, fait ses propres munitions. Il montre ses équipements dans son sous-sol, soulignant l'importance de cette passion pour lui. Pour lui, le tir et le rechargement des vieilles carabines sont des moyens de préserver l'histoire et de se connecter avec d'autres passionnés.
Depuis l'interdiction de plus de 1 500 modèles d'armes en 2020, les propriétaires se sentent ciblés par les politiques fédérales. Le programme de rachat, censé compenser les propriétaires d'armes prohibées, a été délayé pendant des années. Collins et d'autres estiment que ces mesures ne s'attaquent pas aux véritables criminels.
La première phase du programme a commencé l'année dernière, mais les propriétaires individuels attendent toujours. Les retards génèrent anxiété et colère parmi ceux qui ont investi des milliers de dollars dans des armes désormais interdites.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a promis d'éliminer le programme de rachat des armes de style assaut. Lors d'un forum, il a souligné l'importance de la protection des droits des propriétaires d'armes dans les petites communautés. Pour lui, ces questions sont cruciales pour les électeurs locaux.
Les partisans de la contrôle des armes, comme le groupe PolySeSouvient, critiquent également le rythme lent de la mise en œuvre des politiques. Ils insistent sur le fait que des armes militaires en circulation représentent un risque pour la sûreté publique.
La culture de la chasse est profondément ancrée dans des régions comme Drumheller et Morrin. Les résidents, comme Marj Veno, soulignent que les armes sont perçues comme des outils essentiels pour la survie et le contrôle des nuisibles. Pour eux, les politiques actuelles ne tiennent pas compte des réalités rurales.
Les événements locaux, comme le salon des armes à feu, montrent que l'intérêt pour la chasse et la collection d'armes est toujours fort. Cependant, la baisse de la participation témoigne des inquiétudes croissantes face aux régulations changeantes.
Les politiques d'armement au Canada, en particulier en Alberta, continuent de diviser les opinions. Alors que les électeurs se préparent pour la byelection, la question des droits des propriétaires d'armes reste au cœur des préoccupations. La frustration face aux décisions gouvernementales pourrait influencer le résultat de cette élection cruciale.