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Les responsables serbes et la police nient avoir utilisé une arme sonique contre des manifestants anti-gouvernementaux

Publié le : 16 mars 2025

Déni des autorités serbes sur l'utilisation d'une arme sonore

Les officiels serbes ont nié dimanche que les forces de sécurité du pays aient utilisé une arme sonore de grade militaire pour disperser et effrayer les manifestants lors d'un grand rassemblement anti-gouvernemental à Belgrade. Des groupes de défense des droits affirment que cette arme acoustique, largement interdite, a été employée durant la manifestation de samedi.

Accusations des groupes d'opposition

Les responsables de l'opposition et les groupes de droits serbes ont déclaré que l'arme acoustique, capable d'émettre un faisceau ciblé pour incapaciter temporairement les personnes, a été utilisée. Ils annoncent leur intention de déposer des plaintes auprès de la Cour européenne des droits de l'homme et des tribunaux nationaux contre ceux qui ont ordonné cette attaque.

Bien que la Serbie n'ait pas nié posséder cet appareil acoustique dans son arsenal, la situation reste tendue. Au moins 100 000 personnes se sont rassemblées à Belgrade pour cette manifestation, considérée comme le point culminant de mois de protestations contre le président populiste Aleksandar Vucic et son gouvernement.

Contexte des manifestations

Cette manifestation fait partie d'un mouvement national anti-corruption, qui a émergé après l'effondrement d'un auvent en béton à une gare dans le nord de la Serbie en novembre, causant la mort de 15 personnes. Des manifestations quasi quotidiennes ont suivi, ébranlant le pouvoir de Vucic, alors que de nombreux citoyens blâment le gouvernement pour la corruption et le non-respect des normes de sécurité.

Les images de la manifestation montrent des personnes observant 15 minutes de silence pour les victimes de la catastrophe, avant de réagir à un bruit soudain qui a provoqué la panique et une brève bousculade. Les experts militaires affirment que ceux exposés à l'arme ressentent une douleur aiguë aux oreilles et peuvent souffrir de désorientation.

Réactions des autorités

Le Centre de politique de sécurité de Belgrade, une ONG, a condamné le déploiement illégal et inhumain d'armes interdites contre des manifestants pacifiques. Ils ont affirmé que cet acte constitue une tentative de chaos pour délégitimer les manifestations et criminaliser les citoyens pacifiques.

Les forces de police serbes et le ministère de la Défense ont nié que l'arme illégale ait été utilisée, malgré les accusations persistantes. Le président serbe a demandé aux autorités judiciaires de réagir face aux allégations d'utilisation de canons sonores durant les manifestations.

Appels à la justice

Vucic a exhorté le ministère de la Justice à enquêter sur ces allégations, demandant à ce que des poursuites soient engagées. Il a également demandé que ceux qui ont diffusé de telles informations mensongères soient tenus responsables. L'hôpital d'urgence de Belgrade a démenti les rapports selon lesquels de nombreuses personnes auraient cherché de l'aide après l'incident.

Conclusion

La situation à Belgrade illustre les tensions croissantes entre le gouvernement et les citoyens, exacerbées par des accusations d'utilisation d'armes interdites. Les manifestations continuent de mobiliser de nombreux Serbes, qui exigent des comptes et une véritable transparence de la part de leurs dirigeants.

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