Le Plan Industriel et Technologique pour la Défense et la Sécurité prévoit un investissement record de 10,471 milliards d'euros en 2025. L'objectif principal est d'atteindre 2% du PIB en dépenses de défense tout en développant le muscle industriel et technologique du pays. Toutefois, seulement 18,73% de ce montant sera alloué à l'acquisition de capacités de défense.
Les priorités budgétaires du ministère se concentrent sur les munitions, les explosifs et les obus autopropulsés sur roues (ATP). Ces éléments absorberont 44,08% du budget total consacré à l'armement. Dans le cadre du Programme Spécial de Modernisation (PEM), un partenariat entre les ministères de la Défense et de l'Industrie, l'objectif est d'atteindre un standard opérationnel adéquat.
L'Armée de Terre sera la grande bénéficiaire, recevant 687 millions d'euros, soit 35,03% de la dotation. Cette nouvelle phase de transformation vise à renouveler les capacités de l'armée. Parmi les projets phares, on trouve le développement d'un nouveau véhicule de soutien sur chenilles, remplaçant le Transport Oruga Acorazado (TOA), avec une enveloppe de 200 millions d'euros.
Ce véhicule polyvalent améliorera la mobilité et la protection des unités déployées. De plus, un projet de système de combat terrestre supérieur est lancé avec une allocation de 5 millions d'euros, visant à remplacer les chars de combat Leopard et Leclerc d'ici 2040.
Une autre dépense significative de 300 millions d'euros sera consacrée à l'acquisition d'un système d'obus autopropulsé sur roues, remplaçant les actuels M-109 A5. Cette nouvelle plateforme d'artillerie permettra un déploiement rapide et une précision accrue.
La modernisation navale sera renforcée par un investissement de 495 millions d'euros pour la Marine. Près de la moitié de ce montant, soit 225 millions d'euros, sera dédiée à la mise à jour des frégates de classe Álvaro de Bazán (F-100), qui sont des joyaux technologiques de la flotte.
Le remplacement du vieux navire de ravitaillement en combat (BAC) Patiño, en service depuis plus de trois décennies, est également prévu. Une nouvelle unité sera construite, inspirée du modèle BAC Cantabria, qui intègre un double coque pour éviter les déversements en cas d'accident.
Les navires de type LPD (Landing Platform Dock) bénéficieront également d'une rénovation. Ces plateformes, capables de transporter des troupes et de faire fonctionner des hélicoptères, recevront des améliorations clés grâce à un investissement de 100 millions d'euros. Cela garantira des normes de sécurité élevées lors des missions.
Parallèlement, un véhicule amphibie de combat sera conçu pour remplacer les anciens AAV-7A1 de l'Infanterie de Marine, avec 50 millions d'euros alloués à son développement. Un système de défense antimisil de dernière génération sera également acquis pour 70 millions d'euros.
L'Armée de l'Air et de l'Espace bénéficiera d'une allocation de 216 millions d'euros pour le développement du Système d'Armes de Nouvelle Génération (NGWS). Ce programme, en collaboration avec l'Allemagne et la France, fait partie du projet ambitieux du Système Aérien de Combat Futur (FCAS).
Ce programme vise à façonner la prochaine ère de la supériorité aérienne européenne, avec des chasseurs de sixième génération opérant en réseau avec des drones. Cette évolution marquera une nouvelle dimension dans les opérations aériennes du siècle.
En somme, le Plan Industriel et Technologique pour la Défense et la Sécurité représente un tournant crucial pour le secteur de la défense. Avec des investissements stratégiques dans les capacités terrestres, navales et aériennes, l'objectif est de renforcer la sécurité nationale et d'assurer une préparation adéquate face aux défis futurs.