En Chine, la société et les dirigeants des grandes entreprises s'efforcent de trouver une interprétation commune face à l'offensive tarifaire des États-Unis. Au-delà de la réponse ferme du gouvernement, comme le souligne le Global Times, il est crucial de comprendre les objectifs cachés de cette guerre commerciale et comment y faire face à long terme.
La Chine a abordé la crise tarifaire avec prudence. Lorsque Trump a annoncé un premier taux de 20 % de tarifs sur les produits chinois, le ministère du Commerce a réagi en levant une barrière équivalente. L'objectif était de se présenter comme un interlocuteur mature et fiable sur la scène mondiale.
Récemment, après une nouvelle augmentation des tarifs à 34 %, Pékin a réagi avec des mesures similaires. Toutefois, les fonctionnaires chinois ont clairement exprimé leur mécontentement face à l'escalade des tensions commerciales, indiquant que Washington cherchait à déstabiliser l'économie chinoise.
Les deux plus grandes économies mondiales échangent des biens d'une valeur d'environ 600 milliards de dollars. La Chine exporte pour 440 milliards de dollars vers les États-Unis, tandis qu'elle importe pour 144 milliards. Les exportations chinoises incluent des produits électroniques et des automobiles, tandis que les États-Unis fournissent principalement des produits agroalimentaires et du pétrole.
Cette dynamique commerciale soulève des questions sur les armes économiques que possède la Chine dans ce conflit. Outre les tarifs, la Chine bénéficie d'un soutien politique fort, car le gouvernement peut agir sans avoir à rendre des comptes à une opinion publique.
Le risque d'un effondrement du commerce est préoccupant. Cela pourrait paralyser la fabrication mondiale et entraîner la perte d'emplois pour des millions de travailleurs en Chine. Cette situation pourrait déclencher une crise économique difficile à anticiper.
Les autorités financières chinoises se sont engagées à soutenir les marchés boursiers. Le fonds souverain Central Huijin a assuré qu'il disposait de liquidités suffisantes pour stabiliser le marché en période de turbulence.
Pour contrer les effets négatifs, les autorités ont annoncé qu'elles augmenteraient la proportion des fonds d'assurance investis en bourse. Cela vise à éviter une situation similaire à celle du crack de 1929. Le soutien de la Banque populaire de Chine pourrait également renforcer la liquidité nécessaire pour stabiliser le marché.
Contrairement à la croyance populaire, la Chine détient seulement une petite partie de la dette américaine, ce qui limite son impact sur l'économie mondiale. Cela montre que, malgré les tensions, les enjeux restent complexes et interconnectés.
En résumé, la Chine fait face à un défi majeur avec l'escalade des tarifs américains. Les réactions mesurées de Pékin et les mesures de soutien économique indiquent une volonté de maintenir la stabilité tout en naviguant dans ces eaux troubles. La suite des événements dépendra de la capacité des deux nations à gérer leurs différends commerciaux.