Les autorités fédérales de l'immigration ont arrêté un activiste palestinien samedi, marquant une escalade significative dans la promesse du gouvernement de Trump de cibler les activistes étudiants. Mahmoud Khalil, ancien étudiant de Columbia, a été appréhendé à son domicile universitaire par des agents de l'ICE.
Selon son avocate, Amy Greer, les agents ont agi sous ordres du Département d'État pour révoquer la visa de Khalil. Lors de l'arrestation, l'agent a affirmé qu'ils annulaient également sa carte de résidence permanente. Cela soulève des questions sur la légalité de cet acte.
L'arrestation de Khalil est le premier cas public de déportation sous la répression promise par Trump contre les étudiants ayant participé aux manifestations contre la guerre à Gaza. Le gouvernement soutient que ces étudiants ont renoncé à leurs droits en soutenant Hamas.
Tricia McLaughlin, porte-parole du Département de la Sécurité Nationale, a confirmé que l'arrestation était liée aux activités de Khalil, l'accusant de diriger des actions en faveur de Hamas. Cela soulève des préoccupations quant à la liberté d'expression sur les campus universitaires.
Lors de l'intervention des agents de l'ICE, la femme de Khalil, citoyenne américaine et enceinte de huit mois, a également été menacée d'arrestation. Initialement, il a été transféré dans un centre de détenus à Elizabeth, New Jersey, mais son épouse a découvert qu'il n'y était plus lorsque elle a tenté de lui rendre visite.
Greer a déclaré qu'ils n'avaient pas pu obtenir d'informations sur le statut de Khalil. Elle a exprimé que cette situation représente une escalade inquiétante de la part du gouvernement, qui semble mettre en œuvre ses menaces.
Un porte-parole de Columbia a indiqué que les agents de l'ICE devaient présenter une commande avant d'entrer sur le campus. Cependant, il a refusé de confirmer si une telle commande avait été émise avant l'arrestation de Khalil. Cela soulève des questions sur le respect des procédures légales.
Marco Rubio, le secrétaire d'État, a déclaré que le gouvernement révoquerait les visas des sympathisants de Hamas. Cela pourrait ouvrir la porte à des procédures de déportation contre d'autres résidents permanents, ce qui inquiète les experts en immigration.
Khalil, qui a récemment obtenu son master à Columbia, a joué un rôle clé dans les négociations avec l'université concernant les manifestations. Il est devenu un des activistes les plus visibles soutenant le mouvement pro-Palestinien, ce qui a attiré l'attention des autorités.
Les accusations portées contre lui incluent sa participation à un groupe étudiant et l'organisation d'un événement jugé non autorisé. Khalil a exprimé que la plupart des accusations reposaient sur des publications sur les réseaux sociaux, ce qui soulève des préoccupations sur la liberté d'expression.
L'arrestation de Mahmoud Khalil souligne les tensions croissantes autour des questions de liberté d'expression et d'immigration aux États-Unis. Les implications de cette affaire pourraient avoir des effets durables sur les étudiants et les activistes sur les campus. Ce développement mérite une attention particulière, car il pourrait influencer la dynamique des manifestations et le discours public sur la Palestine.