Un homme, Albert Ojwang, est décédé en détention après son arrestation pour une publication en ligne. Les autorités policières du Kenya ont déclaré qu'une enquête était ouverte suite à cet incident tragique. Ce décès soulève des questions sérieuses sur les pratiques policières et le traitement des détenus.
Albert Ojwang, décrit comme un enseignant et un blogueur, a été arrêté dans la ville de Homa Bay. Selon son père, Meshack Opiyo, il a été conduit à Nairobi, soit à 350 km de là. Cette longue distance a suscité des interrogations sur le procédé d'arrestation.
La police a rapporté que M. Ojwang a subi des blessures à la tête après avoir heurté un mur de cellule. Il a été transporté d'urgence à l'hôpital où il a été déclaré mort à son arrivée. Des déclarations de la police évoquent un suicide présumé, mais cela reste flou et controversé.
Amnesty International a qualifié le décès de M. Ojwang de suspicious et a appelé à une enquête indépendante. Le directeur d'Amnesty au Kenya, Irungu Houghton, a exprimé son choc face aux circonstances entourant son arrestation. Il a souligné que le fait qu'il n'ait pas été enregistré au poste de police local était très préoccupant.
Les droits humains sont au cœur des préoccupations, surtout dans un contexte où les critiques du gouvernement font face à des traitements sévères. La situation est d'autant plus alarmante après l'arrestation récente d'autres personnes pour des raisons similaires.
Le décès d'Albert Ojwang intervient à un moment où les tensions montent concernant la liberté d'expression au Kenya. La récente arrestation d'une développeuse de logiciels, Rose Njeri, pour avoir créé un outil contre un projet de loi gouvernemental, illustre cette inquiétude croissante.
Les critiques du gouvernement sont de plus en plus surveillées et parfois arrêtées, ce qui soulève des inquiétudes sur l'état des droits civils dans le pays. Les appels à une enquête approfondie sur la mort de M. Ojwang sont de plus en plus pressants.
Le décès d'Albert Ojwang en détention est un événement tragique qui met en lumière des problèmes systémiques au sein des forces de police au Kenya. Les appels à une enquête indépendante sont essentiels pour garantir la justice et la transparence. Ce cas pourrait devenir un tournant dans la lutte pour les droits humains dans le pays.