Lors d'une récente manifestation à Londres, 890 personnes ont été arrêtées en raison de leur soutien à Palestine Action, un groupe désormais interdit. Les forces de police ont indiqué que la majorité des arrestations étaient liées à la loi sur le terrorisme, qui rend illégal le soutien ou l'adhésion à ce groupe. Ce chiffre a considérablement augmenté depuis les 425 arrestations initialement annoncées.
La situation s’est intensifiée après que la manifestation a pris un tournant violent, entraînant un nombre significatif d'arrestations supplémentaires. Les autorités ont précisé que 857 arrestations étaient liées à un soutien direct à Palestine Action, tandis que 33 concernaient d'autres infractions, y compris des agressions contre des agents de police.
Palestine Action a été interdit en juillet dernier, après des actions directes menées par ses membres, y compris une incursion dans une base RAF où deux avions militaires ont été endommagés. Cette interdiction a été imposée dans le cadre de la législation anti-terroriste, rendant le soutien à ce groupe passible de 14 ans de prison.
Les manifestations ont vu des centaines de personnes se rassembler pour exprimer leur soutien sur des pancartes. Les forces de police ont commencé à procéder aux arrestations peu après le début de l'événement, ciblant ceux qui refusaient de fournir leurs informations personnelles ou qui étaient sous contrôle judiciaire.
Le groupe Defend Our Juries, qui a organisé la manifestation, a dénoncé la violence policière, affirmant que les agents avaient agressé des manifestants pacifiques, y compris des personnes âgées. Ils ont qualifié l'interdiction de Palestine Action d'« impossible à appliquer » et d'« absurdité en termes de ressources ».
Les autorités ont reconnu que les tactiques utilisées lors de la manifestation nécessitaient des ressources considérables, ce qui a eu un impact sur la disponibilité des officiers dans les quartiers de Londres. Cela a suscité des préoccupations quant à la sécurité des citoyens qui dépendent de la présence policière.
Récemment, le ministère de l'Intérieur a obtenu l'autorisation de contester une décision qui permettait à Palestine Action de faire appel de son interdiction. Huda Ammori, co-fondatrice du groupe, a été autorisée à contester cette interdiction, après que ses avocats aient fait valoir que celle-ci violait le droit à la liberté d'expression.
Des personnalités politiques, comme l'ancienne secrétaire d'État à l'Intérieur, Yvette Cooper, ont défendu l'interdiction, affirmant que certains partisans de Palestine Action ignoraient la nature réelle du groupe. Le secrétaire à la Défense, John Healey, a également exprimé son soutien à des mesures strictes contre les partisans de Palestine Action.
La situation autour de Palestine Action et des manifestations qui l'entourent soulève des questions complexes sur la liberté d'expression et la sécurité publique. Avec un nombre croissant d'arrestations et des tensions palpables, l'avenir de ce groupe et les réactions des autorités restent incertains. Les événements récents pourraient bien marquer un tournant dans la manière dont les manifestations sont gérées à Londres.