Depuis l'arrivée de Donald Trump à la présidence, la politique d'immigration a radicalement changé. Son engagement à mener le plus grand programme de déportation de l'histoire américaine a suscité des réactions variées. Alors que les opérations d'immigration se multiplient, de nombreuses personnes, y compris des touristes et des travailleurs migrants, se retrouvent prises dans cette tourmente.
Depuis qu'il est en fonction, Trump a élargi son champ d'action, touchant non seulement les criminels, mais aussi des individus sans antécédents judiciaires. En juin, environ 51 000 migrants étaient détenus par l'ICE, un chiffre record depuis 2019. Bien que les autorités aient initialement affirmé que les opérations visaient uniquement les criminels, de nombreux migrants arrêtés n'avaient aucun dossier criminel.
Les manifestations à Los Angeles ont été déclenchées par des arrestations massives, totalisant 118 personnes, dont cinq membres de gangs. Cependant, la plupart des détenus n'avaient pas de casier judiciaire, ce qui soulève des questions sur la légitimité de ces opérations. Les arrestations sont souvent justifiées par les autorités comme des dommages collatéraux.
Des touristes, y compris des citoyens britanniques et canadiens, ont également été arrêtés. Par exemple, une touriste galloise a été détenue pendant 19 jours en raison d'un problème de visa. Dans un autre cas, Khaby Lame, une star de TikTok, a été arrêté à l'aéroport de Las Vegas pour des violations d'immigration, bien qu'il ait finalement été autorisé à quitter le pays.
Ces incidents soulignent une tendance inquiétante où des visiteurs sont traités comme des criminels. Jasmine Mooney, une actrice canadienne, a décrit des conditions de détention inhumaines après avoir été arrêtée alors qu'elle tentait de renouveler son visa.
Des milliers de migrants d'El Salvador ont été transférés vers une méga-prison, accusés d'appartenir à des gangs. Cependant, de nombreuses familles contestent ces allégations, affirmant que leurs proches ont été arrêtés à tort. Ces individus sont qualifiés d'"ennemis étrangers", selon une loi de 1798 qui permet des détentions massives.
Le cas de Kilmar Abrego Garcia, un Salvadorien, illustre cette situation. Déporté par erreur, il a été réadmis aux États-Unis pour faire face à des accusations criminelles. Ce type de traitement soulève des inquiétudes quant aux pratiques d'immigration actuelles.
Les étudiants étrangers participant à des manifestations politiques sont également ciblés, même s'ils détiennent des visas valides. Anthony Enriquez, d'une organisation de défense des droits humains, a noté une augmentation des détentions parmi les titulaires de cartes vertes. Plus de 1 600 étudiants internationaux ont vu leurs visas révoqués, souvent en lien avec des manifestations considérées comme antisémite.
Des cas tels que celui de Rumeysa Ozturk, une étudiante qui a passé six semaines en détention, montrent les conséquences de cette répression. Les autorités affirment que ces arrestations sont justifiées, mais elles soulèvent des préoccupations sur la liberté d'expression et les droits des immigrants.
Les politiques d'immigration de l'administration Trump ont conduit à une augmentation des arrestations parmi divers groupes, y compris les touristes, les migrants sans antécédents criminels et les étudiants. Ces actions soulèvent des questions cruciales sur la justice et l'humanité des pratiques d'immigration. Alors que la situation évolue, il est essentiel de surveiller ces développements et leurs implications pour les droits des individus.