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Un expert de Bargain Hunt condamné à de la prison pour avoir vendu des œuvres d'art à un financier présumé du Hezbollah

Publié le : 6 juin 2025

Un expert en art de Bargain Hunt condamné

Un ancien expert en art de Bargain Hunt a été condamné à deux ans et six mois de prison pour avoir omis de déclarer des œuvres vendues à un financier présumé du groupe terroriste Hezbollah. Ce jugement, prononcé à l'Old Bailey, est le premier du genre en vertu de la loi sur le terrorisme de 2000.

Oghenochuko Ojiri, âgé de 53 ans, a admis huit infractions liées à cette législation. Le commandant Dominic Murphy, à la tête de la Metropolitan Police Counter Terrorism Command, a souligné la gravité de la situation, affirmant que "lever des fonds pour le terrorisme est une partie essentielle de la manière dont les groupes terroristes peuvent causer des dommages dans le monde".

Les transactions suspectes

Des enquêteurs financiers de l'unité spécialisée en contre-terrorisme de Scotland Yard ont identifié une série de transactions suspectes entre le Moyen-Orient et Londres. Ils ont collaboré avec le HMRC et l'unité des arts et antiquités de la police métropolitaine pour examiner neuf paiements effectués en 2020 et 2021 par Nazem Ahmad.

Ahmad, sanctionné par les autorités américaines en 2019, est soupçonné d'être un important donateur du Hezbollah. Les autorités affirment qu'il a utilisé des fonds pour blanchir de l'argent destiné à ce groupe terroriste, ce qui soulève des préoccupations majeures concernant le financement du terrorisme.

Le rôle d'Ojiri dans le blanchiment d'argent

Les enquêteurs ont découvert qu'Ahmad avait payé près de 140 000 £ pour des œuvres d'art expédiées de Londres vers Dubaï et Beyrouth. Parmi ces œuvres, une peinture de Baldur Helgason a été achetée pour 20 000 £ auprès d'Ojiri, qui a fondé la Ramp Gallery à Londres.

Bien qu'Ojiri ait pris soin de ne pas mentionner le nom d'Ahmad dans ses documents, les enquêteurs ont retracé les fonds jusqu'à lui. En avril 2023, la police a procédé à son arrestation, le jour même où le Trésor américain a sanctionné Ahmad, interdisant son entrée au Royaume-Uni.

Conséquences et implications

Les autorités américaines ont également porté des accusations contre Ahmad pour fraude et blanchiment d'argent, affirmant que des entreprises liées à lui avaient réalisé plus de 400 millions de dollars de transactions financières entre 2020 et 2022. Dans le cadre de cette affaire, un homme a été arrêté à Londres pour être extradé vers les États-Unis.

Ojiri a d'abord refusé de répondre aux questions de la police, mais a ensuite reconnu qu'il n'avait aucune raison de croire qu'Ahmad était impliqué dans des activités criminelles. Cependant, des preuves ont montré qu'il avait recherché des informations sur Ahmad, indiquant qu'il était conscient des sanctions.

Un message fort pour le marché de l'art

Ojiri a été accusé sous une section de la loi sur le terrorisme qui n'avait jamais été utilisée auparavant. La police espère que cette affaire enverra un message clair à ceux qui font des affaires dans le monde de l'art. "Vous devez vous assurer que vous effectuez votre diligence raisonnable", a averti le commandant Murphy.

En 2019, le secteur de l'art a été intégré dans le cadre réglementaire, obligeant les acteurs à signaler les transactions suspectes. L'année dernière, une alerte a été émise concernant l'utilisation potentielle des installations de stockage d'art par des criminels cherchant à blanchir des actifs.

Conclusion

Cette affaire souligne l'importance de la vigilance dans le marché de l'art. Les conséquences du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme sont graves. Les professionnels doivent être conscients de leurs responsabilités pour éviter d'être complices de tels crimes.

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