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« Une archéologie d’urgence » : Dans les Alpes, ils sauvent des artéfacts millénaires libérés par la fonte des glaces

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Introduction

À bout de souffle après trois heures de marche, Éric balance son sac à dos dans les cailloux, à 3 000 mètres d’altitude. Accompagné de Mafalda, Elsa et Tim, il s’exclame : « On peut poser les sacs ici et commencer à regarder le bas du versant ! ». Ce décor rocheux dans les Alpes françaises sera leur lieu de fouille.

Un lieu de fouille prometteur

Le col de la Lose (73) est un endroit où des découvertes ont déjà été faites. Éric Thirault, professeur de préhistoire à l’université de Lyon 2, s’enthousiasme : « On va faire la récolte 2025 ! ». Chaque année depuis 2018, il fait appel à des bénévoles pour réaliser des prospections dans le Parc national de la Vanoise.

Pendant deux semaines, au cœur de la fonte des neiges, deux à trois groupes fouillent simultanément sur d’anciens glaciers. Éric mime une hauteur de glace de dix mètres, rappelant que « ici il y a encore 70 ans, nous étions sous la glace ». Cette glace emprisonnait de précieux vestiges.

Les effets du réchauffement climatique

L’étude des cartes du XIXème siècle montre la disparition du glacier de la Galise. Sous l’effet du réchauffement climatique, le glacier perd du terrain et finit par fondre entièrement. Les artéfacts longtemps conservés dans la glace sont alors révélés, prêts à être découverts.

« Ah j’ai un bout de cuir, ça commence bien ! », s’écrie Éric, perturbant ses collègues. Elsa Galinier, archéologue de 28 ans, s’impatiente : « Je n’ai encore rien trouvé ! ». Elle suit la couche de névé, espérant découvrir des objets sortant de la neige.

Découvertes archéologiques

Les archéologues arpentent le col de la Lose, un décor minéral où il est difficile de repérer les objets. Elsa finit par trouver un petit éclat de bois : « Il n’y a pas de végétation à 3000 mètres, donc c’est forcément l’humain qui l’a emmené ici ». Éric repère une munition de la Seconde Guerre mondiale, un artefact important pour raconter l’histoire des combats.

Mafalda découvre des fragments de cuir, tandis que Tim trouve d’autres branches. Éric souligne que dès que ces objets sortent de la glace, leur décomposition commence. En quelques heures, la pente du col est marquée par des fanions indiquant tous les objets repérés.

Une archéologie d’urgence

La collecte des objets commence. Elsa photographie chaque découverte, Éric enregistre sur sa tablette, et Mafalda les collecte un à un dans des sacs de congélation. « Tous ces objets vont être analysés et s’ils en valent la peine, ils rejoindront les collections publiques », explique Mafalda.

« Aujourd’hui ce n’est pas très spectaculaire, mais la plus grande trouvaille archéologique du XXème siècle pour moi, c’est Ötzi ! », rappelle-t-elle. La collecte terminée, Éric presse ses collègues : « Allez hop hop hop, on a 2h30 de descente ! ».

Conclusion

Au cours de ces deux semaines, les archéologues continuent de monter et descendre ces cols pour poursuivre leurs recherches. Depuis le début des expéditions, les équipes d’Éric Thirault ont déjà sauvé près de 3000 objets de la destruction. Ces découvertes sont des témoins précieux de notre passé.

Publié le : 1 septembre 2025
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