Des cris de « honte » retentissent lors du débat sur l'asile au conseil

Débat sur l'Asile à Swindon

Lors d'un récent débat au conseil municipal, des cris de "honte" ont retenti alors que les conseillers conservateurs faisaient face à des critiques. Ce débat portait sur l'hébergement des demandeurs d'asile à Swindon. La motion proposée visait à empêcher l'utilisation des logements municipaux pour accueillir ces personnes, affirmant que les travailleurs de Swindon se sentent comme des "citoyens de seconde classe".

Le leader du conseil, Jim Robbins, a déclaré qu'il n'y avait pas de demandeurs d'asile dans les propriétés municipales, qualifiant la proposition de "mal pensée". Pendant les discussions, la conseillère travailliste Repi Begum a partagé son expérience personnelle, dénonçant les arguments de l'opposition comme étant des "stéréotypes racistes", ce qui a été nié par ses opposants.

Réactions des Conseillers

La motion a été proposée par le conseiller conservateur Daniel Adams et soutenue par sa collègue Gayle Cook. Adams a insisté sur le fait que les habitants locaux devaient être "priorisés", ajoutant que "la charité commence à la maison". En revanche, les conseillers travaillistes et libéraux ont voté à l'unanimité contre cette motion, qui a échoué avec seulement 12 voix pour, toutes conservatrices.

Adams a également demandé que 238 000 £ de fonds municipaux soient alloués à des services locaux plutôt qu'à l'hébergement des demandeurs d'asile. Jim Robbins a précisé que cet argent était destiné à des logements d'urgence pour les familles de Swindon, tout en offrant un hébergement temporaire à ceux ayant le droit de rester au Royaume-Uni.

Conséquences Sociales

Au cours du débat, des références ont été faites à la difficulté pour les jeunes de Swindon de se loger. Begum a souligné que des arguments tels que "nos enfants ne peuvent pas se loger" sont des "stéréotypes racistes vieux comme le monde". Elle a averti que ce type de discours incite des comportements violents, citant les émeutes raciales de l'été 2024 comme un exemple des conséquences.

Elle a ajouté :

"Quand les dirigeants utilisent ce langage, cela permet à l'homme ordinaire d'agir, mettant en danger des personnes comme moi."

En réponse, Adams a affirmé qu'il n'avait jamais mentionné la race, exprimant son choc face à ces accusations.

Solutions Proposées

Le secrétaire d'État aux affaires, Jonathan Reynolds, a récemment déclaré que le gouvernement partageait la "grande frustration" du public quant à la pression exercée par le système d'asile sur l'approvisionnement en logements. Il a reconnu les préoccupations relatives à la concurrence entre le ministère de l'Intérieur et les conseils locaux pour trouver des logements temporaires.

Reynolds a suggéré que la solution résidait dans la construction de plus de logements, le traitement plus rapide des demandes d'asile, et l'élimination des personnes sans droit de rester au Royaume-Uni. Cela, selon lui, pourrait aider à alléger la pression sur le système de logement.

Conclusion

Le débat sur l'hébergement des demandeurs d'asile à Swindon a mis en lumière des tensions sociales et des préoccupations profondes. Les opinions divergentes entre les conseillers montrent la complexité de la situation. La nécessité de trouver un équilibre entre l'hébergement des locaux et des demandeurs d'asile reste un défi majeur pour la ville.