Hong Kong convoque les ambassadeurs du Royaume-Uni et d'Australie après l'octroi d'asile à des activistes

Contexte de la situation à Hong Kong

Deux activistes pro-démocratie de Hong Kong ont récemment obtenu l'asile séparément au Royaume-Uni et en Australie. Cette décision a suscité la colère du gouvernement de la région administrative spéciale chinoise. Hong Kong a convoqué les envoyés australien et britannique, leur signalant que le gouvernement ne tolérerait pas le fait de "cacher des délinquants".

L'ancien législateur Ted Hui et le leader étudiant Tony Chung ont annoncé leur statut d'asile ce week-end. Ils ont été condamnés à des peines de prison en vertu d'une loi sur la sécurité nationale que Pékin considère comme nécessaire pour maintenir la stabilité dans la ville. Cependant, de nombreux critiques affirment que cette loi est utilisée pour écraser la dissidence.

Les conséquences de la loi sur la sécurité nationale

Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale en 2020, des centaines d'activistes ont été arrêtés et inculpés à Hong Kong. Cette législation a été mise en place un an après des manifestations pro-démocratie massives. Les autorités affirment que les arrestations sont "basées sur des faits et des preuves", insistant sur le fait qu'elles ne sont pas liées à des opinions politiques.

Ted Hui a fui Hong Kong en décembre 2020, alors qu'il faisait face à des accusations liées à son rôle dans les manifestations anti-gouvernementales. Tony Chung a quitté la ville en 2023, citant un "stress énorme" dû à la surveillance policière constante.

Les déclarations des activistes

Hui a déclaré qu'il et sa famille avaient obtenu des visas de protection. Ce père de famille de 43 ans, vivant maintenant à Adélaïde, a exprimé sa tristesse d'avoir dû "quitter une terre que nous aimons". Son geste de jeter des plantes pourries dans l'Assemblée législative de Hong Kong en 2020 reste un symbole fort de son opposition à la loi sur la sécurité nationale.

De son côté, Tony Chung a annoncé avoir obtenu le statut de réfugié au Royaume-Uni avec un permis de résidence de cinq ans. Dans une lettre du ministère de l'Intérieur britannique, il a été reconnu comme ayant une "peur fondée" de persécution, ce qui l'empêche de retourner dans son pays.

Réactions internationales

La réaction du Royaume-Uni face à cette situation a été claire. En juillet, le gouvernement britannique avait déjà condamné les autorités de Hong Kong pour avoir proposé des récompenses en espèces pour ceux qui aideraient à arrêter des activistes pro-démocratie vivant au Royaume-Uni. Cette initiative a été qualifiée d'exemple de répression transnationale.

Les événements récents soulignent la tension croissante entre Hong Kong et les autorités chinoises. Les activistes continuent de faire face à des défis majeurs, alors que le climat de peur s'intensifie. Les voix pro-démocraties, bien que réprimées, trouvent des moyens de résister et d'attirer l'attention sur leur lutte.

Conclusion

La situation à Hong Kong reste délicate, avec des implications importantes pour les droits humains et la liberté d'expression. Les récents événements illustrent les défis auxquels font face les activistes dans un environnement de plus en plus hostile. Alors que des figures comme Ted Hui et Tony Chung cherchent refuge à l'étranger, leur lutte pour la démocratie continue d'inspirer d'autres à travers le monde.