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Deux ex-chefs d'ETA refusent de témoigner devant l'Audience nationale sur leur responsabilité dans l'assassinat du conseiller Gregorio Ordóñez

Publié le : 14 avril 2025

Rejet de Déclarations par les Anciens Chefs d'ETA

Les anciens chefs de l'ETA, José Javier Arizcuren Ruiz, connu sous le nom de Kantauri, et Julián Atxurra Egurola, surnommé Pototo, ont refusé de témoigner concernant leur lien avec l'assassinat du conseiller du PP, Gregorio Ordóñez. Cet acte a été commis il y a 30 ans à San Sebastián.

Actuellement, ils purgent une peine de prison et ont comparu par vidéoconférence devant le magistrat Francisco de Jorge. Ce dernier les a mis en examen en janvier dernier, en les associant à cet attentat, aux côtés de trois autres membres de l'organisation : Ignacio Gracia Arregi, Iñaki de Rentería, et Mikel Albisu Iriarte, également connu sous le nom de Mikel Antza. Les trois autres sont en liberté.

Objectif de la Comparution

La raison principale de cette comparution était de notifier aux deux détenus l'auto de traitement. Lors de cette déclaration, Kantauri et Pototo ont refusé de s'exprimer. Seul Pototo a déclaré qu'il ne se reconnaissait pas dans les faits mentionnés dans l'auto de traitement.

Ce document, émis par le juge en charge de l'enquête, relie les deux hommes à un attentat d'une grande importance, survenu le 23 janvier 1995, qui s'inscrit dans la nouvelle stratégie de l'ETA visant à frapper les politiciens du PP.

Indications de Responsabilité

Le juge de Jorge estime qu'il existe des indices suggérant que les accusés, en tant que membres du Zuba (le comité de direction de l'ETA), ont joué un rôle déterminant dans l'ordre d'exécution de l'assassinat du conseiller. Les auteurs matériels de cet attentat ont déjà été condamnés : Javier García Gaztelu, surnommé Txapote, Juan Ramón Karasatorre, et Valentín Lasarte.

Cette enquête continue de chercher à établir les responsabilités de la direction de l'organisation terroriste. Le cas de Gregorio Ordóñez s'inscrit dans une série d'affaires ouvertes contre des dirigeants de l'ETA.

Implications pour les Victimes

Les victimes, ainsi que des associations telles que Dignité et Justice et AVT, tentent d'utiliser la notion d'auteur médiat. Cela vise à élargir les condamnations au-delà des auteurs matériels, incluant également les auteurs intellectuels qui ont orchestré ces meurtres.

Dans cette même optique, des enquêtes ont été ouvertes concernant d'autres assassinats, comme celui de Miguel Ángel Blanco, qui a été déclaré prescrit et est en attente de recours, ainsi que les attentats contre le quartier de Santa Pola et l'aéroport de Barajas.

Conclusion

Le refus de Kantauri et Pototo de témoigner souligne les défis persistants dans la lutte contre le terrorisme et la recherche de justice pour les victimes. Les enquêtes en cours visent à établir des responsabilités claires au sein de l'ETA, tout en mettant en lumière l'importance de reconnaître tous les acteurs impliqués dans ces actes tragiques.

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