
Rachel R. a été condamnée à 28 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Essonne. Elle était accusée d’assassinat, un crime commis avec son amant dans la nuit du 3 au 4 décembre 2021. Le meurtre a eu lieu à La Ville-du-Bois, et les deux amants ont tenté de dissimuler leur acte en transportant le corps du mari, Stéphane D., pour finalement le découper et l’enterrer.
Lors du procès, les avocats de la partie civile ont mis en lumière la culpabilité de Rachel, qui n’a jamais avoué son implication. L’avocat de la famille du défunt a décrit de manière poignante les atrocités subies par Stéphane. Ce dernier a été battu, étranglé et finalement découpé, ce qui a profondément choqué l’audience.
Les deux amants se sont mutuellement accusés de l’homicide, mais c’est ensemble qu’ils ont manipulé le corps de Stéphane. Leurs actions ont été décrites comme un manque d’empathie choquant. Les avocats ont tenté d’obtenir des aveux de Rachel, en soulignant l’impact de ses actes sur ses deux filles, désormais orphelines de père.
Rachel, visiblement affectée, a exprimé des larmes, mais plusieurs experts ont noté qu'elles étaient davantage dirigées vers son propre sort. Ils ont souligné une absence d’empathie, ce qui a ajouté une couche de complexité à son personnage durant le procès.
Les avocats de Rachel ont tenté de contrecarrer le portrait négatif dressé par l’accusation. Ils ont souligné des incohérences dans les témoignages et ont insisté sur le fait que son amant, Toki, était sous son emprise. Ils ont également remis en question les motivations derrière le suicide de Toki, survenu peu après sa mise en détention.
Me Eyal Levy a insisté sur le fait que Rachel n'était pas la manipulatrice décrite par l’accusation. Il a souligné que les accusations de manipulation étaient infondées, arguant que Toki était un homme fort et non une victime.
La famille de Stéphane a été profondément affectée par les événements. Ils ont régulièrement cherché du regard des réponses de Rachel, espérant comprendre la disparition de leur être cher. La mère de la victime a choisi de ne pas faire face à Rachel, symbolisant ainsi son refus de reconnaître la femme accusée de l’assassinat de son fils.
Les proches de Stéphane ont montré une grande dignité tout au long du procès. Ils ont pleuré sans pleurnicherie, cherchant désespérément des réponses. Rachel, quant à elle, a gardé son regard rivé sur le sol, presque immobile, témoignant de la tension palpable dans la salle d’audience.
Le procès de Rachel R. a révélé des éléments troublants sur la nature humaine et les conséquences de la violence. Sa condamnation à 28 ans de réclusion criminelle soulève des questions sur la justice et la rédemption. Les familles touchées par ce drame continuent de vivre avec la douleur de la perte, tandis que Rachel fait face à son destin.