Finistère : Une association s'engage à sauver les fours à goémon

Restauration des fours à goémon dans le Finistère

Le littoral du Finistère est parsemé de fours à goémon, témoins d'une tradition maritime. À Lampaul-Plouarzel, une association s'est engagée dans leur restauration. Ces structures historiques, exposées aux vents, sont marquées par des pierres et des galets, permettant une circulation d'air essentielle.

Ces fours bretons en plein air servaient à transformer le goémon, un mélange d'algues marines, en « pains de soude ». Ils sont particulièrement présents dans le pays d'Iroise, où leur histoire s'étend sur plusieurs siècles. Aujourd'hui, cette activité a beaucoup évolué, mais elle reste un symbole fort de la culture locale.

Une histoire riche et évolutive

Depuis le XVIe siècle, les cendres de goémon étaient vendues à diverses industries, notamment celle du verre. Avec l'essor de la révolution industrielle, la demande a explosé. Ces « pains de la mer », pesant environ 50 kg, étaient expédiés vers des usines de produits chimiques, où la soude et l'iode étaient très recherchés.

À cette époque, les laminaires séchées étaient également brûlées pour produire de la teinture d'iode, un antiseptique puissant. L'augmentation de la demande a entraîné une multiplication des fours, notamment à Lanildut, Porspoder et Lampaul-Plouarzel, où se trouve la Maison de l'algue.

Un patrimoine à préserver

À Lampaul-Plouarzel, l'association des Lavoirs lampaulais s'est lancée dans la préservation des fours à goémon. Selon un plan de 1930, la commune comptait 66 fours. Bien que beaucoup aient disparu, des efforts de reconnaissance ont permis d'identifier six des dix fours dans une zone spécifique.

Jean-Yves Le Bars, président de l'association, a indiqué que l'un d'eux est en très bon état de conservation. Les interventions sur le terrain se feront progressivement, à raison d'une demi-journée par mois. L'association recherche également de nouveaux bénévoles pour soutenir ses activités.

Découverte et randonnée

Pour ceux qui souhaitent découvrir ce patrimoine méconnu, l'association propose des visites sur demande. Actuellement, un sentier de randonnée permet de se promener entre les lavoirs et de découvrir deux fours à goémon déjà restaurés. Cela offre une belle opportunité de plonger dans l'histoire locale.

Conclusion

La restauration des fours à goémon dans le Finistère est un projet important pour préserver un patrimoine maritime unique. Grâce aux efforts de l'association des Lavoirs lampaulais, cette tradition séculaire peut continuer à être valorisée. La découverte de ces structures historiques est une invitation à explorer l'héritage culturel de la région.