Attaque d'Oléron : Pourquoi, malgré le mode opératoire, le parquet antiterroriste n'a-t-il pas pris en charge l'affaire ?

Introduction

Le 5 novembre 2025, à Saint-Pierre d'Oléron, un homme a provoqué un incident tragique en renversant délibérément cinq piétons ou cyclistes. Cet acte, qui a duré 35 minutes, a suscité l'inquiétude des autorités. Lors de son interpellation, il a crié « Allahou akbar », ce qui a soulevé des questions sur ses motivations.

Les faits de l'attaque

Mercredi matin, un homme de 30 ans a causé des blessures à plusieurs victimes. Le procureur, Arnaud Laraize, a indiqué que l'individu avait tenté d'« attenter à la vie de sept personnes en moins de 30 minutes ». La situation est d'autant plus préoccupante que le parquet national antiterroriste ne s'est pas encore saisi de l'affaire.

Trois critères sont utilisés pour déterminer la nature terroriste d'un acte : la gravité de l'acte, le profil de l'auteur et ses motivations. Dans ce cas, le parquet a précisé qu'aucun lien avec des organisations terroristes n'avait été établi.

Profil du suspect

Le suspect, identifié comme Jean G., ne présentait pas de signes évidents de radicalisation. Selon le procureur, il n'était pas surveillé par les services de renseignement. Bien qu'il ait reconnu les faits, son comportement ne correspondait pas à celui d'un terroriste, selon les critères légaux.

Un voisin a été placé en garde à vue, mais cela n'a pas apporté d'éléments nouveaux concernant une éventuelle radicalisation. Sa garde à vue a été levée sans suite.

Déclarations et motivations

Jean G. a affirmé avoir suivi des ordres d'Allah, sans aide extérieure, et a exprimé le désir de mourir en s'immolant. Selon le procureur, il avait d'abord exploré le catholicisme avant de se tourner vers l'Islam, principalement via les réseaux sociaux.

Des écrits religieux ont été découverts dans sa caravane, mais aucune dimension djihadiste n'a été confirmée par le parquet. Cela soulève des questions sur son état mental et ses motivations réelles.

État mental et conséquences

Lors de ses auditions, le suspect a rapporté entendre des bruits étranges dans sa tête et a souhaité être interné. Une expertise psychiatrique a conclu à une altération du discernement au moment des faits. Cela pourrait influencer sa mise en examen pour tentatives d'assassinats.

Le trentenaire, décrit comme polytoxicomane, était sous l'emprise de cannabis lors de l'incident. Ses propos ont été jugés incohérents, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa santé mentale.

Conclusion

Cette attaque à Saint-Pierre d'Oléron soulève de nombreuses interrogations sur la nature des actes criminels et la radicalisation. Bien que le suspect ait causé des blessures graves, le parquet ne voit pas de lien avec le terrorisme. La situation médicale des victimes reste préoccupante, et l'enquête continue.