Au moins 32 personnes ont été tuées et 84 blessées, dont dix enfants, suite à une attaque russe au centre de Sumy, selon les autorités ukrainiennes. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifié cette "terrible frappe de missiles balistiques russes" d'attaque sur une "rue ordinaire, une vie ordinaire". Il a souligné que sans une pression forte, "la Russie continuera à prolonger cette guerre".
Deux missiles balistiques de type Iskander ont frappé vers 10h15 heure locale, touchant la zone autour de l'Université d'État de Sumy et de son centre de congrès. Les photos et vidéos des conséquences montrent des corps ensanglantés éparpillés dans les rues autour des zones d'impact. Au moins deux enfants ont perdu la vie.
Les autorités ukrainiennes ont rapporté que 20 bâtiments ont été endommagés, y compris quatre établissements scolaires, ainsi que des voitures, des trams, des cafés et des magasins. Zelensky a appelé à une réaction "dure" du monde, affirmant que "les discussions n'ont jamais arrêté les missiles balistiques et les bombes aériennes".
Il a exhorté les États-Unis, l'Europe et tous ceux qui souhaitent mettre fin à cette guerre à agir. "Sans pression sur l'agresseur, la paix est impossible", a-t-il déclaré. Il est crucial que chacun ne reste pas silencieux ou indifférent, a-t-il ajouté.
Le centre de congrès de l'université est souvent utilisé pour des cours pour enfants. Les résidents locaux ont décrit cet espace comme un "hub éducatif pour toute la ville", loué pour divers cours, clubs et masterclasses. Cette attaque a eu un impact dévastateur sur cette communauté déjà touchée par le conflit.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha, a également condamné cette attaque survenue le dimanche des Rameaux. Il a déclaré que "de nombreux civils ont été tués et blessés", qualifiant cette attaque d'un "mal absolu".
Sybiha a partagé des informations sur ce crime de guerre avec tous les partenaires et institutions internationales. Il a noté que, pour le deuxième mois consécutif, la Russie a refusé d'accepter la proposition américaine d'un cessez-le-feu complet, que l'Ukraine avait acceptée sans condition le 11 mars.
Au lieu de cela, la Russie intensifie son terrorisme, a-t-il ajouté. La diplomate en chef de l'Union européenne, Kaja Kallas, a également exprimé son indignation, soulignant que les résidents réunis pour le dimanche des Rameaux ont été accueillis par des missiles russes, illustrant ainsi l'intensification des attaques.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré que les frappes à Sumy soulignent la nécessité urgente d'imposer un cessez-le-feu à la Russie. Cette attaque survient après que l'envoyé américain Steve Witkoff a rencontré le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg. Le Kremlin a indiqué que la réunion a duré plus de quatre heures, se concentrant sur les "aspects d'un règlement ukrainien".
Cette réunion, la troisième de Witkoff avec Poutine cette année, a été décrite par l'envoyé spécial russe Kirill Dmitriev comme "productive". Les conséquences de cette attaque continuent de peser lourdement sur les relations internationales et la situation en Ukraine.
Les événements tragiques à Sumy illustrent l'urgence d'une réaction internationale face à l'escalade des violences. Le monde doit se mobiliser pour mettre fin à cette guerre dévastatrice. Les appels à un cessez-le-feu se font de plus en plus pressants alors que les souffrances des civils continuent de croître.