En région Seine-Maritime, les policiers sont intervenus en combinaison pour sécuriser la gare de Rouen. Cette opération a eu lieu avant l'arrivée des pompiers, qui étaient équipés d'une cellule de décontamination pour les victimes. L’alerte a été donnée à 23h30 lorsque des témoins ont signalé un coup de feu et la présence d'un assaillant tenant des otages.
La préfecture et les forces de secours ont immédiatement déclenché le plan ORSEC-NOVI. Bien que la mobilisation des autorités ait été rapide, il s'agissait d'un exercice de sécurité civile grandeur nature. Le lieutenant-colonel Éric Tirelle, à la tête du groupement sud territorial des pompiers, a expliqué que l'objectif était de tester la planification et la réaction face à une situation complexe.
Après une heure d'identification des lieux, un détachement de policiers masqués, armés et en combinaisons NRBC, est entré dans la gare. Leur mission était de neutraliser l’assaillant et de sécuriser la scène. Selon le commissaire Annabelle Dezard, cette opération a nécessité des échanges de tirs et a abouti à la mort du terroriste, avec un policier blessé pris en charge immédiatement.
La coordination a impliqué 212 intervenants, y compris 26 otages volontaires. Une fois la gare sécurisée, les 119 sapeurs-pompiers ont pénétré sur les lieux pour récupérer les victimes. Ils ont déployé un dispositif impressionnant, comprenant une cellule de décontamination de 300 m². Éric Tirelle a précisé que la mise en place de ce dispositif nécessite entre 20 à 30 minutes.
Quatre heures après le lancement de l'alerte, l'opération s'est terminée vers 3h30 du matin. Un travail de débriefing a été lancé pour évaluer les enseignements tirés de cet exercice. Cet entraînement a permis de tester l'efficacité et la coordination des différentes équipes de secours face à une situation d'urgence.