Fin des enquêtes sur l'attentat mortel de la Rue des Rosiers à Paris en 1982 : quelles révélations ?

Fin de l'enquête sur l'attentat de la rue des Rosiers

Le 9 août 1982, un attentat tragique a frappé le quartier juif historique du Marais à Paris. Un juge antiterroriste a annoncé la clôture des investigations concernant cet acte meurtrier. Cette décision ouvre un délai d'un mois pour le Parquet national antiterroriste afin de formuler ses réquisitions et observations.

Ce processus judiciaire est crucial, car il déterminera si un procès sera effectivement tenu ou non. Les parties concernées attendent avec impatience la décision finale du magistrat instructeur.

Extradition d'Abou Zayed

En décembre 2020, Abou Zayed, un Palestinien naturalisé Norvégien de 66 ans, a été extradé en France. Depuis, il est en détention. La cour d'appel de Paris a récemment prolongé sa détention de quatre mois, conformément au code de procédure pénale.

Si l'ordonnance finale n'est pas rendue avant le début du mois d'août, Abou Zayed sera libéré de droit. Cependant, si l'ordonnance est émise, sa détention pourrait être prolongée jusqu'à un éventuel procès devant la Cour d'assises spéciale.

Soupçons sur Abou Zayed

Les juges antiterroristes soupçonnent Abou Zayed d'avoir été l'un des tireurs lors de l'attentat. Ces accusations reposent sur des notes de renseignement et des témoignages de témoins, anciens membres du Fatah-CR d'Abou Nidal, qui a revendiqué l'attaque.

Malgré ses dénégations initiales, Abou Zayed a finalement reconnu son appartenance au mouvement en décembre 2022. Le magistrat instructeur a précisé que l'objectif de ce groupe était de commettre des attentats en Europe.

Réactions des avocats

Me Romain Ruiz, avocat d'Abou Zayed, a exprimé ses préoccupations. Il a déclaré que le juge n'a pas trouvé d'éléments concrets contre son client après cinq ans d'enquête. Selon lui, il est étonnant que le juge ait décidé de clôturer une instruction sans preuve tangible.

En revanche, Me Alain Jakubowicz, représentant certaines parties civiles, s'est réjoui de la possibilité d'un procès. Il a affirmé que 43 ans après les faits, les familles des victimes peuvent enfin espérer justice.

Les conséquences de l'attentat

Le 9 août 1982, six personnes ont perdu la vie et 22 autres ont été blessées lors de l'explosion d'une grenade au restaurant Jo Goldenberg, suivie d'une fusillade. Cet attentat a été attribué au Fatah-CR, un groupe dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Les événements tragiques de cette journée continuent de hanter les mémoires et soulèvent des questions sur la justice et la sécurité. La clôture de l'enquête pourrait marquer un tournant dans la quête de vérité pour les victimes et leurs familles.

Conclusion

La fin de l'enquête sur l'attentat de la rue des Rosiers ouvre une nouvelle page dans cette affaire complexe. Les décisions à venir pourraient avoir un impact significatif sur les victimes et leurs proches. Il reste à voir si justice sera enfin rendue après tant d'années d'attente.