Ce jeudi, la commission du Congrès qui étudie les attentats yihadistes en Catalogne, survenus en août 2017, interrogera Mohamed Houli Chemlal. Ce dernier est l'un des condamnés pour ces attaques qui ont causé 16 morts et 140 blessés. Il se présentera en personne, menotté, devant les membres de la commission, entraînant la nécessité d'un important déploiement policier.
Initialement, Houli Chemlal devait témoigner par vidéoconférence. Cependant, il a été décidé qu'il comparaîtrait en personne, avec des mesures de sécurité strictes. Des sources parlementaires ont indiqué à Europa Press qu'un protocole spécial a été mis en place pour cette comparution.
Lors de son interrogatoire, Houli Chemlal sera surveillé par deux policiers en civil et deux autres en uniforme. Contrairement aux autres témoins, il ne sera pas assis à la table habituelle, mais à un bureau séparé, tourné vers les membres de la commission.
Les représentants des groupes parlementaires devront laisser libre la première rangée devant lui pour permettre aux policiers en civil de s'installer. La paire de policiers en uniforme sera positionnée à l'arrière de la salle Prim, où se tiendra la réunion. Ils ont exceptionnellement reçu l'autorisation d'être armés.
En novembre 2023, le Tribunal Suprême a confirmé la condamnation de Houli Chemlal, qui purge une peine de 43 ans de prison à Cordoue. Ce dernier a survécu à l'explosion d'Alcanar (Tarragone), survenue la veille des attentats, où le présumé cerveau des attaques, Abdelbaky Es Satty, a trouvé la mort.
Les auteurs matériels des attentats ont tous péri, et seulement Houli Chemlal ainsi que deux autres complices ont été jugés. La Audiencia Nacional a conclu qu'ils n'étaient pas au courant des intentions de leurs camarades d'attaquer Barcelone et Cambrils.
Houli Chemlal a été condamné pour appartenance à une organisation terroriste, possession d'explosifs et destruction terroriste. De plus, il a été reconnu coupable de 29 délits de blessures liés aux victimes de l'explosion d'Alcanar. Bien que la peine initiale ait été de 53 ans et demi, la cour d'appel l'a réduite à 43 ans, peine confirmée par le Tribunal Suprême.
L'interrogatoire de Mohamed Houli Chemlal représente une étape importante dans l'enquête sur les attentats de Catalogne. Les mesures de sécurité renforcées et le cadre judiciaire soulignent la gravité de ces événements tragiques et l'importance de la justice dans de telles affaires.