Casse du Louvre : Deux audits, réalisés à dix ans d'écart, avaient alerté sur les failles de la Galerie d'Apollon

Introduction

Le casse du Louvre a suscité de vives inquiétudes concernant la sûreté du musée. Des audits antérieurs ont mis en lumière des failles de sécurité qui auraient pu prévenir ce vol spectaculaire. Le vol des bijoux, survenu le 19 octobre, soulève des questions cruciales sur la gestion des risques au sein de l'établissement.

Les audits de sécurité

Deux audits récents ont révélé des lacunes notables dans la sécurité du musée. Le premier, réalisé en 2007, soulignait déjà des risques importants liés aux objets d'art. Il insistait sur la nécessité d'une politique de gestion des risques adaptée aux trésors historiques du musée.

Le second audit, mené en 2018, a également mis en avant des problèmes de contrôle d'accès et de gestion de la sûreté. La galerie d’Apollon a été identifiée comme un point critique pour la sécurité, avec un risque élevé d'intrusion, que le musée soit ouvert ou non.

Les failles identifiées

Un point particulièrement préoccupant a été soulevé concernant le meuble vitrine contenant les bijoux. Sa position près de la porte-fenêtre facilite les actes de malveillance, surtout durant les heures creuses. C'est par ce point que les voleurs sont entrés, dérobant notamment la couronne d’Eugénie.

De plus, l'audit de 2007 a noté que les fenêtres extérieures pourraient servir de points d'accès au musée. Cela souligne l'importance d'une politique de sécurité renforcée, adaptée aux spécificités de la galerie d’Apollon.

Le mode opératoire des voleurs

Le deuxième audit de 2018 a décrit en détail le mode opératoire des malfaiteurs. Ils ont utilisé une nacelle pour accéder au balcon de la galerie d’Apollon, brisant ensuite la fenêtre avec une disqueuse. Cette méthode a permis le vol de plusieurs joyaux de la Couronne de France.

Les auteurs de cet audit ont souligné que la fenêtre donnant sur le quai François-Mitterrand était l'un des plus grands points de vulnérabilité. Les caméras de surveillance à proximité ne couvraient pas suffisamment cette zone critique.

Conséquences et enquêtes

Suite à ce vol, la direction du musée a admis que l'audit de 2018 n'avait pas été transmis à la nouvelle direction. Cette découverte a eu lieu après le vol, lorsque des documents ont été recherchés. Cela soulève des questions sur la communication interne et la gestion des informations.

Actuellement, quatre nouveaux suspects ont été interpellés, tandis que trois personnes déjà mises en examen sont en détention. L’enquête continue, mais le butin, estimé à 88 millions d'euros, demeure introuvable.

Conclusion

Le vol au Louvre met en lumière des défaillances sérieuses en matière de sécurité. Les audits précédents avaient déjà signalé des risques, mais les mesures appropriées n'ont pas été mises en œuvre. Ce casse soulève des questions essentielles sur la protection du patrimoine culturel.