En 2025, la situation des augmentations salariales s'annonce préoccupante. Selon un baromètre des éditions Tissot et de l'entreprise Payfit, de moins en moins d'entreprises révisent leur politique de rémunération. En 2023, 45 % des entreprises souhaitaient être plus attractives, un chiffre qui a chuté à 36 % en 2024.
Cette année, moins de la moitié des 800 professionnels des ressources humaines interrogés, principalement dans des TPE et PME, envisagent d'accorder des augmentations de salaire. Le rapport souligne un changement alarmant : le passage de 5 % à 27 % des entreprises ne prévoyant aucune action spécifique en matière de rémunération.
Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. Marie-Alice Tantardini, DRH de Payfit, évoque la baisse de l'inflation, qui réduit la pression sur les salaires. De plus, le contexte économique et géopolitique incertain pousse les entreprises à faire preuve de prudence dans leurs décisions financières.
Cette prudence se traduit par une diminution des augmentations collectives, qui passent de 41 % à 24 %. Les primes individuelles connaissent également un recul, passant de 40 % en 2024 à 30 % en 2025.
Une lueur d'espoir se profile cependant. D'après le rapport, les dispositifs d'intéressement, de participation et d'épargne salariale devraient rester stables, à 32 % contre 34 % en 2024. Ces mesures sont obligatoires au-delà d'un certain seuil d'effectifs ou négociées pour plusieurs années.
Les entreprises peuvent ainsi maintenir un certain niveau d'attractivité, malgré la stagnation des salaires. Cela pourrait aider à fidéliser les employés dans un climat économique difficile.
En plus des augmentations de salaire, les entreprises peuvent recourir à des avantages sociaux pour attirer et retenir leurs talents. Des dispositifs tels que les titres-restaurant, les chèques vacances ou les chèques culture sont des options à considérer.
Ces mesures peuvent compenser le manque d'augmentations salariales et répondre aux attentes des salariés, qui souhaitent une attention particulière à leur bien-être au travail.
En somme, l'année 2025 ne s'annonce pas favorable pour les augmentations salariales. La prudence des entreprises face à un contexte incertain et la baisse de l'inflation influencent leurs décisions. Toutefois, les dispositifs d'intéressement et les avantages sociaux restent des leviers importants pour maintenir l'attractivité des entreprises.